Denier de l'Église

La semaine sainte en famille, à la maison

Il n’est pas toujours possible aux familles de participer aux offices religieux qui rythment la Semaine Sainte. Voici quelques propositions adaptées aux enfants pour les aider à vivre et à comprendre la Cène, la Passion et la Résurrection, à la maison.

  • Jeudi Saint : Il est heureux de vivre le lavement des pieds en famille. On s’installe confortablement dans le salon en ayant ôté ses chaussures et chaussettes. Le père ou la mère de famille invite à faire le signe de la croix au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Tout le monde répond Amen.

Un des membres de la famille lit l’évangile où Jésus lave les pieds de ses disciples :

Jean 13, 1-15 : ÉVANGILE « Il les aima jusqu’au bout » (Jn 13, 1-15)

Refrain/ Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !
Je vous donne un commandement nouveau, dit le Seigneur : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »
R/ Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

– Acclamons la Parole de Dieu. R/ Louange à toi Seigneur Jésus.

Un des membres de la famille explique le geste du lavement des pieds : pourquoi Jésus l’a fait et qu’est-ce qu’il nous invite à vivre ne le faisant à notre tour.

Le père de famille lave les pieds de son épouse puis l’épouse lave les pieds du plus jeune, puis le plus jeune à son frère ou sa sœur, ainsi de suite jusqu’à l’aîné qui pourra laver les pieds de son père.
Pendant le lavement des pieds, on peut écouter un beau chant sur la charité ou une belle musique sacrée. Quand tous ont les pieds lavés, on peut partager des intentions de prière particulières et conclure par la prière du Notre Père.

Le père et la mère de famille peuvent ensuite bénir chacun de leurs enfants.

 

  • Vendredi saint :

On peut aménager un coin de la maison avec une belle croix, un voile rouge, une bougie et une corbeille.

On commencera par faire le signe de la croix, le père ou la mère de famille en rappellera le sens.

On peut faire le chemin de croix à la maison en partant de cette croix installée au centre de la maison et en allant dans chaque chambre où une autre croix sera installée pour y célébrer l’une ou l’autre des
stations du chemin de croix. Chaque enfant et parent préparera cette station et la prière qui l’accompagne. La famille ira ainsi de station en station à travers la maison. On terminera en revenant à la belle croix qui a été aménagée au centre de la maison. Toute la famille pourra la vénérer en l’embrassant.

On pourra déposer des intentions de prière dans la corbeille, pour confier à Jésus des personnes souffrantes et qui ont une croix très lourde à porter.

On pourra se demander pardon pour nos manques d’amour en famille ou vis-à-vis des autres.

On priera le Notre Père et le Je vous salue Marie.

Prière finale :
Seigneur, nous savons que tu aimes sans mesure,
toi qui n’as pas refusé ton propre Fils
mais qui l’as livré pour sauver tous les hommes ;
aujourd’hui encore, montre-nous ton amour :
nous voulons suivre le Christ
qui marche librement vers sa mort ;
soutiens-nous comme tu l’as soutenu,
et sanctifie-nous dans le mystère de sa Pâque.
Lui qui règne pour les siècles des siècles.
R/ Amen.

Voici des liens utiles pour le chemin de croix en famille :

https://drive.google.com/file/d/1lOig04ZKmV0X9JZQkVKiTzWnqnRxz8gk/view
https://drive.google.com/file/d/1uo7k3uABEvBE4p4_mKDZVyHSrxemDFs4/view

 

  • Samedi saint :

C’est le grand jour du silence de Dieu : Jésus est au tombeau. Tout semble terminé. Il est comme un lion puissant qui dort parmi les morts. Nous attendons sa résurrection dans la nuit de Pâques. Pour marquer ce jour, le repas de midi (dans son ensemble ou en partie) peut se dérouler en silence en expliquant aux enfants le sens de ce silence. Pas simplement pour reposer les oreilles des autres, mais pour être en communion avec Jésus qui est mort et en pensant aux défunts de nos familles. Le samedi après-midi, toute la famille peut préparer la maison pour la fête de Pâques, chacun selon ses possibilités : cuisine, décoration, ménage, rangement…

Le samedi soir, lorsque la nuit est tombée, on peut allumer un beau cierge qui brille dans l’obscurité (ambiance de lumière tamisée) et on lit l’Exode :

Lecture du livre de l’Exode

En ces jours-là, le Seigneur dit à Moïse : « Pourquoi crier vers moi ? Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route ! Toi, lève ton bâton, étends le bras sur la mer, fends-la en deux, et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à pied sec. Et moi, je ferai en sorte que les Égyptiens s’obstinent : ils y entreront derrière eux ; je me glorifierai aux dépens de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers. Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand je me serai glorifié aux dépens de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers. » L’ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël, se déplaça et marcha à l’arrière. La colonne de nuée se déplaça depuis l’avant-garde et vint se tenir à l’arrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer. Moïse étendit le bras sur la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est ; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. Les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Les Égyptiens les poursuivirent ; tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers entrèrent derrière eux jusqu’au milieu de la mer. Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l’armée des Égyptiens, et il la frappa de panique. Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire. Les Égyptiens s’écrièrent : « Fuyons devant Israël, car c’est le Seigneur qui combat pour eux contre nous ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Étends le bras sur la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers ! » Moïse étendit le bras sur la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place ; dans leur fuite, les Égyptiens s’y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les guerriers, toute l’armée de Pharaon qui était entrée dans la mer à la poursuite d’Israël. Il n’en resta pas un seul. Mais les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte,
et Israël vit les Égyptiens morts sur le bord de la mer. Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l’Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse. Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent ce cantique au Seigneur :

CANTIQUE (Ex 15, 1b, 2, 3-4, 5-6, 17-18)
R/ Chantons pour le Seigneur !
Éclatante est sa gloire !
Je chanterai pour le Seigneur !
Éclatante est sa gloire :
il a jeté dans la mer
cheval et cavalier.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur :
il est pour moi le salut.
Il est mon Dieu, je le célèbre ;
j’exalte le Dieu de mon père.
Le Seigneur est le guerrier des combats ;
son nom est « Le Seigneur ».
Les chars du Pharaon et ses armées, il les lance dans la mer.
L’élite de leurs chefs a sombré dans la mer Rouge.
L’abîme les recouvre :
ils descendent, comme la pierre, au fond des eaux.
Ta droite, Seigneur, magnifique en sa force,
ta droite, Seigneur, écrase l’ennemi.
Tu les amènes, tu les plantes sur la montagne,
ton héritage,
le lieu que tu as fait, Seigneur, pour l’habiter,
le sanctuaire, Seigneur, fondé par tes mains.
Le Seigneur régnera pour les siècles des siècles.

Chacun des membres de la famille fait mémoire de son baptême : les parents racontent comment s’est passé le baptême de chacun de leurs enfants : c’était quand ? où ? avec qui ?… Si on a encore
les cierges de baptême des uns et des autres, on peut les rallumer.

On peut terminer la prière par un chant de louange.

 

  • Dimanche de Pâques

On a disposé dans le coin prière de la maison ou sur la table familiale une belle image de Jésus ressuscité avec une bougie allumée.

Au petit-déjeuner ou au déjeuner, le père ou la mère de famille lit l’évangile de la Résurrection de Jésus.

On chante tous ensemble alléluia puis on lit :

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc.

Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au tombeau dès le lever du soleil. Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? » Levant les yeux, elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande. En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de frayeur. Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.” »

– Acclamons la Parole de Dieu.
On peut rechanter alléluia ou un chant de la résurrection.

Le père ou la mère de famille peut bénir le reste de la famille avec cette prière :

Que demeure en nous la grâce de Dieu,
la grâce pascale qu’Il nous offre aujourd’hui :
qu’elle nous protège de l’oubli et du doute.
R/ AMEN 7

Par la Résurrection de son Fils,
Il nous a fait déjà renaître :
qu’Il nous rappelle toujours à cette joie
que rien, pas même la mort, ne pourra nous ravir.
R/ AMEN

Ils sont finis, les jours de la passion,
suivons maintenant les pas du Ressuscité :
suivons-Le désormais jusqu’à son Royaume
où nous posséderons enfin la joie parfaite.
R/ AMEN

Et que Dieu tout-puissant nous bénisse, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
R/ AMEN

 

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