Reflets de l’Arc n°405

Au milieu de la Nuit…

Frères et sœurs, cette année encore, nous pourrons entendre le cri retentir : « Au milieu de la nuit, un cri s’est fait entendre, voici l’époux qui vient. Allez à sa rencontre ! ». Il n’y a que du milieu de la nuit que cette voix puisse se faire entendre. Refuser d’entrer dans la nuit, avec le Christ et avec son Église, c’est refuser les conditions dans lesquelles un tel cri peut surgir. Il éclot et nous réveille. Nous étions endormis, alternants entre l’ennui et le désespoir. Un cri surgit et nous ranime. L’espérance est possible, Dieu vient à notre rencontre. Il est l’époux que nous n’avons pas eu la force de veiller par la prière, le jeûne et le partage. Quand l’époux surgit, qu’avons-nous encore à attendre ? Nous sommes comme les invités à la Noce dont la vie reprend sens en un instant. Aller à la rencontre de l’époux devient notre nouvelle raison de vivre. Quelle joie ! Que pourrions-nous espérer de mieux ? La Pâque du Seigneur dilate notre cœur. Le passage de la nuit au jour s’opère dans notre intimité. Quittons les activités des ténèbres ! Il n’y a que dans la nuit que le jour se fait attendre. Il n’y a que dans la nuit que nos oreilles sont à l’affût de toute Parole sortant de la bouche de Dieu.

Ne reculons pas devant la ténèbre qui vient, celle de la trahison de Judas comme celle du reniement de Pierre. Ne reculons pas devant la ténèbre, mais écoutons le veilleur pousser le cri qui ouvre notre cœur à l’espérance du Royaume : « Voici l’époux qui vient » !

Père Nathanaël Garric

NDArc – 20190420_Reflets 405