Chantons tous son avènement !

Nous étions invités, ce dimanche 16 décembre, à nous unir à la communauté paroissiale des Paluds. L’invitation parlait d’une veillée de l’Avent, mais : attention ! Ne pas confondre avec ces spectacles de Noël, guère différents des marchés du même nom, ou même ces crèches vivantes rejouant la Pastorale, loin de là !

Dehors, la pluie, et, sitôt la porte poussée, une douce chaleur nous accueille dans la chapelle. C’est une véritable catéchèse qui nous est donné à vivre, nous faisant retrouver notre âme et notre regard d’enfant, condition indispensable à ce temps d’Avent. L’Avent… nous attendons l’avènement du Fils de Dieu…et, en effet, la rencontre commence par un petit temps de prière silencieuse, dans le recueillement. Nous attendons, nous espérons, ce qui va advenir.

Les enfants, les jeunes, venant du fond de la chapelle, présentent à tour de rôle un des santons majeurs de la crèche provençale : le ravi, sa lanterne de veilleur à la main, l’ange, prêt à trompeter, le berger, silencieux et vigilant, Joseph, Marie…Un texte ouvrant à la méditation ou un passage d’Evangile accompagne ce mouvement. Puis les musiciens s’en donnent à cœur joie pour célébrer l’humble gloire de Dieu, puisant dans le répertoire des musiques de Saboly les chants très connus que l’assistance reprend à pleine voix, alternés avec d’autres, moins célèbres, qu’on découvre avec ravissement. Trois fifres et tambourins, une cornemuse, un violon, une guitare, tous les musiciens sont Palunais. Tous ? Non, une invitée est là pour nous rappeler que l’Eglise est toujours ouverte sur l’extérieur, dans l’accueil. Ah ! Voilà qu’un jeune homme remonte la nef, portant le petit Jésus couché dans la paille. Il le dépose non pas dans la crèche, avec les autres, mais sur l’autel. Notre célébration touche à sa fin. C’est la prière du Notre Père, en provençal, qui clôture et rassemble toutes les prières formulées dans les cœurs. Père André, vicaire, vient alors chanter la bénédiction, en malayalam !

Le vin chaud, bien odorant, permet les échanges entre tous.

Quand je pense que cette petite chapelle des Paluds a failli être fermée ! Merci à Madame Linsolas, merci aux paroissiens des Paluds d’avoir cru à sa mission de lumière dans la nuit, d’avoir duré dans le silence et la confiance pour nous offrir cette présence vivante et simple dans son environnement paysan. Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté !