Journée paroisssiale

Sortie paroissiale au sanctuaire Notre Dame de Grâce à Rochefort du Gard

Les paroissiens de Pélissanne, Aurons et Lançon se sont retrouvés au sanctuaire Notre Dame de Grâce à Rochefort du Gard le 14 octobre. La messe a été célébrée par le père Thierry dans l’église du sanctuaire qui nous était entièrement réservée. L’animation a été assurée par des enfants du catéchisme et de l’aumônerie sous la direction de Cécile M. et Sylvie C..

A l’issue de la messe, certains paroissiens ont mangé au restaurant du sanctuaire tandis que d’autres ont pique-niqué dans les jardins, entourés des enfants qui ont joué tous ensemble, de tous âges confondus.

L’après-midi a été consacré à la visite du sanctuaire. Guidés par une laïque et l’aumônier, nous avons eu une présentation de l’histoire du sanctuaire dont la fondation remonte à Charlemagne.

• En 798 celui-ci fit édifier une chapelle dédiée à notre Dame de Victoire pour honorer l’action de son père, vainqueur des sarrasins.
• Vers la fin du XIIe Siècle, un saint ermite, éclaira la région par sa foi et ses vertus, vivant pauvrement dans les parages. La fréquentation de la chapelle bénéficia de sa présence.
• Au XIVe siècle, les papes s’installent en Avignon. Ils y suscitent l’éclosion d’un mouvement intellectuel et économique puissant. Rochefort en profita.
• Le XVIe siècle fut bouleversé par les guerres de religion. Ce mouvement n’épargna pas la région : de nombreuse églises furent saccagées : en 1567, ce fut le cas de Rochefort.
• A la  « Réforme Protestante », l’Eglise opposa une vigoureuse  « Réforme Catholique » dont le Sanctuaire Notre Dame sera un exemple régional. Ainsi, le XVII° siècle est bénéfique pour le sanctuaire: la piété y est vive et des miracles viennent la conforter. La gestion du culte et des pèlerinages est assurée par une communauté de Bénédictins. Enfin de grands travaux rendus nécessaires par l’importance des pèlerinages vont donner à Notre Dame de Grâce l’aspect architectural que nous lui connaissons.
• Parmi les nombreux miracles reconnus (46 en 1637, 161 de 1638 à 1664) celui de la famille SICARD fut le plus éloquent et le plus popularisé. Jacques, notaire royal, vit guérir sa fille, âgée de sept mois, de tremblements convulsifs de la tête, le 25 mars 1634 après qu’il eut fait entreprendre à ses frais les premiers travaux de 1631. Compte tenu de la notoriété du père, ce miracle fit grand bruit et contribua à assurer la consécration à Notre Dame de Grâce. D’autres suivirent dont le plus spectaculaire fut l’arrêt d’un incendie du village le 3 octobre 1638, toujours commémoré de nos jours.
• La révolution de 1789 frappera le sanctuaire. Les Bénédictins acceptèrent de se dépouiller de leurs biens et les bâtiments furent déclarés biens nationaux. Cependant la chapelle fut conservée en lieu de culte, laquelle de tous temps a été l’objet de l’admiration des fidèles
• En 1846 arrivèrent 3 Pères Maristes qui s’activèrent à réparer les dégâts, à construire des bâtiments annexes destinés à l’hôtellerie (1855-1861) et une véritable route d’accès. En 1964, les Maristes se retirèrent, la maison fut alors confiée à l’œuvre des Foyers de Charité fondée par Marthe Robin et le père Georges Finet. Depuis 2006,  le diocèse anime et gère le sanctuaire. Une équipe formée d’un directeur laïc, d’un prêtre, d’un diacre, d’un couple, aidée par de nombreux bénévoles, a pour souci d’accueillir les pèlerins et de favoriser une démarche de foi…

Après ces explications nous avons découvert les lieux. Une pièce nous a particulièrement surpris : il s’agit d’une salle de forme carrée au plafond vouté, où les lépreux pouvaient se confesser en gardant leurs distances : ils se plaçaient dans un coin de la pièce, face au mur, ils se contentaient de chuchoter et leur voix parvenait jusqu’aux oreilles de leur confesseur, placé dans le coin diamétralement opposé de la pièce.

Notre visite s’est terminée par la découverte de très nombreuse ex-votos conservés dans ce sanctuaire. C’est vraiment la particularité du lieu. Ces ex-votos sont des peintures sur toile ou sur bois déposées par des pèlerins venus prier la vierge Marie et qui ont été exaucés. Leur nombre impressionnant témoigne des nombreuses grâces reçues dans ce lieu.

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