Méditation du 20e dimanche du temps ordinaire – 14 août 2022

« Je ne suis pas venu apporter la paix ».

Jésus fait un constat. Sa Parole, au lieu d’apporter la paix, est plutôt source de haine et de division au sein de nos familles, dans l’Église et dans la société. Que de discussions vaines au sujet de la foi et de la Vérité ! Que de conflits en nous et autour de nous concernant la foi au Christ ! Il y a des gens qui ne se parlent plus au sein d’une même famille, juste parce qu’ils n’appartiennent pas à une même obédience religieuse, parce qu’il n’ont pas la même vision du monde, la même philosophie de vie.
Dans ce contexte, comment voulez-vous que la Parole de Dieu puisse ramener la paix du cœur et la paix dans le monde ?
La vérité de Jésus est bel et bien le chemin de la paix et de la justice. Mais, nous pouvons tous constater que cette vérité de l’Évangile nous dérange quand elle ne nous arrange pas. Combien de fois, avons-nous trouvé que tel homme de Dieu, tel ami, tel collègue, dérangeait parce qu’il essayait juste d’être vrai et honnête envers nous ?
Il peut donc effectivement arriver que votre entourage vous réserve une fin de non recevoir parce que vous êtes croyant. En tant que disciple de Jésus, tu dois pouvoir garder ta lucidité et être conscient de cette vérité. En embrassant la foi, tu peux et tu vas rencontrer des d’obstacles, des oppositions et des persécutions pour la cause de Jésus (Matthieu 5, 10-11 ; 10, 22 ; Jean 15, 21).
Lorsque tu as fait de ta vie une offrande pour la cause de Jésus, sache que tu as déjà allumé le feu de l’Esprit-Saint en toi. Les âmes pures l’accueillent et y découvrent un véritable chemin de bonheur. Les personnes mal intentionnées s’y opposent.
Les vrais adorateurs dont parle Jésus (Jean 8, 20-26) sont ainsi ceux qui acceptent « le Baptême du feu et de l’Esprit-Saint » (Luc 3, 16) , ainsi que « le Baptême de l’eau et du Sang » (1 Jean 5, 5-13). Voilà pourquoi la 2e lecture de ce dimanche affirme : « Nous n’avons pas encore résisté jusqu’au sang dans la lutte contre le péché » (Hébreux 12, 4).
Par la grâce de notre Baptême, en tant que témoins de la Résurrection, allons dans le monde entier, sans crainte, mais avec prudence, allumer le feu de l’Esprit-Saint qui purifie les coeurs des enfants de Dieu dispersés.

Père Aba’a Omva