Porte-moi sur tes épaules

Je me suis égaré dans le désert,
J’ai erré dans la région inhabitée,
Selon la parabole de la brebis,
Une parmi le groupe des cent.

Le méchant Ennemi l’a déchirée :
Il l’a couverte de plaies incurables ;
C’est pourquoi il n’y a pas d’autre remède à la plaie,
Sinon Toi, pour la guérir.

Je te supplie tout en larmes,
J’élève mes cris vers mon Sauveur :
Toi, bon Pasteur venu du ciel,
Mets-toi à la recherche du petit troupeau.

Cherche, Seigneur, la pièce d’argent tombée
Qui est ton image perdue (Cf. Gn 1,26),
Que j’ai enfouie dans le vice du péché
Et dans la boue fétide.

Lave-moi, Seigneur, de ma souillure ;
Rends mon âme pure, telle la blancheur de neige (Cf. Is 1,18).
Veuille compléter le nombre des dix pièces,
Comme tu l’as fait pour les quarante saints [de Sébaste].

Porte-moi sur tes épaules, Toi qui as porté la croix,
Veuille relever mon âme tombée ;
Réjouis l’armée céleste des anges
Pour le retour d’un seul pécheur.

Saint Nersès Snorhali (1102-1173)