Homélie du Jeudi Saint

Le Jeudi Saint

Le Jeudi saint est le jour où nous célébrerons la mémoire de la Sainte Cène et l’institution, par le Christ, de l’Eucharistie et du sacerdoce.  La sainte cène est le repas pascal partagé Jésus avec ces disciples. Dans les évangiles nous pouvons trouver plusieurs narrations du repas où Jésus était présent. En fait la vie de Jésus est entre deux réalités du repas. Il est né dans une ville qui s’appelle Bethléem qui veut dire «la maison du pain » et le dernier chapitre de l’évangile de saint Jean nous décrit Jésus  qui attend ses disciples avec un repas préparé. Dans  sa  vie  publique  nous  voyons  qu’il  a  fait  plusieurs  discours  et miracles pendant qu’il était à table. D’ailleurs le seul miracle qu’on voit dans la même manière dans les quatre évangiles, c’est la multiplication du pain. En bref Jésus était quelqu’un qui aime bien partager la joie d’apprécier les bonnes choses.

Les scènes des repas bibliques pourraient être divisés en deux catégories.  La sainte cène, l’unique repas dans la Bible et les autre repas « saints » où il y avait des conversions, des miracles ou des enseignements.  En France on peut faire des repas saints qui n’ont rien avoir avec un repas saint dans la Bible. On peut faire un repas avec un apéritif une bouteille connu au nom d’un saint, il y en a pas mal qui sont connues aux nom des saints, et des coquilles saint Jacques en entrée, du saint Pierre en plat de résistance, et en fromage, des marques connues au nom des saints et un saint Honoré en dessert, et comme eau nous avons du choix entre plusieurs sources qui portent les nom des saints ou des saintes.

Maintenant nous allons réfléchir simplement sur l’unique repas de Jésus ou il a institué l’eucharistie.   Tandis qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain, le bénit, le rompit et le donna aux disciples en disant : « Prenez et mangez, ceci est mon  corps ». Dans  le monde  sémitique,  Le  corps,  c’est  l’être humain en relation. C’est différant de la chair. Par exemple, nous avons eu le même corps quand nous étions un bébé, un adolescent, encore nous aurons notre 3eme ou 4 eme âge. Bien sur  le corps grandisse, s’arrondisse, se fatigue, etc. mais ce corps est notre être qui pourrait nous représenter même après notre mort. En se  donnant  Lui même  en  forme  de  son  corps  en  forme  du  pain,  Jésus  est pressant parmi nous éternellement dans la présence réelle.

En prenant du vin Jésus dit  « ceci est mon sang, le sang de l’alliance » Jésus  utilise  quelque  chose  qui  symbolise  la  vie  même.  En  cette  coupe  Il éternise sa vie et son alliance nouvelle, symbolisées dans le sang versé pour sauver l’humanité. En fait l’eucharistie est une action d’amour où Jésus nous donne son corps et son sang.

L’eucharistie ou la messe est une commémoration des souvenirs. Dans plusieurs  reprises  dans  la  messe  nous  avons  cette  notion  de  mémoire  de l’histoire salvifique.

Eucharistie vient d’un mot grec qui signifie « action de grâce ». C’est la louange, l’action de grâce rendue à Dieu. Quand on participe à une messe nous arrivons à dire merci au seigneur. Mais nous sommes endettés de merci que nous n’arrivons pas à faire… la sache femme qui nous a mis au monde et le livreur qui nous livre les fleurs pour nos obsèques…et il y en a plein que nous n’arriverons pas à remercier. Si nous arrivons ne pas manquer trop de messes au moins nous arriverons à dire merci au seigneur.

Quand Jésus a béni le pas et le vin … cela a changé totalement le destin du pain et du vin ainsi que ceux qui l’ont reçu. Nous pouvons partager notre vie en  deux manières :  en  la  bénissant  ou  sans  la  bénir.  Si  nous  la  partageons «bénie» elle pourra faire des miracles dans notre vie de couple, de parent, ou même dans  la  vie  professionnelle. En  fait,  l’eucharistie est  un  sacrement où nous somme bénis et nous sommes appelés à bénir.

Avant que Buddha quitte le monde, ses disciples lui demande quelque chose comme ‘en mémoire’ de lui. Buddha a prit une fleur et la donna à ces disciples. Au bout de quelque jours la fleur a fané, elle a perdu la fragrance … Quelque  temps  après  cette  fleur  a  séché  et  le  disciple qui  la  gardait  l’a  jeté dehors.  Avant que Jésus quitte le monde il prend le pain et le vin et les bénit et il  les  offre  aux  disciples  en mémoire  de  sa  vie…  voilà  c’est  ça  que  nous célébrons chaque jour à l’eucharistie… sa mémoire … même après deux mille ans.

« À table » Cette expression familière répété toujours à l’heure du repas dans nos familles pour rassembler chaque membre dispersé dans la maison. Les  cris  « à  table  » et  le  rôle de  la  cloche de  l’église. Elle  sonne avant  les messes en disant. « Viens, tu es attendu ; la table est prête ». Je termine avec une  autre  expression  française,  en  français,  tabler  sur  quelqu’un,  c’est s’appuyer  sur  lui  comme  on  s’appuie  sur  une  table  pour  refaire  ses  forces.

L’eucharistie nous apprend à tabler sur Dieu, à compter sur lui plus que sur nous mêmes.  Alors à table à tabler sur Dieu…

Amen