Attente du Sauveur : temps d’espérance

Attente du Sauveur : temps d’espérance

temps d’attente de Quelqu’un qui nous aime

et qui nous tend la main

Nous voici embarqués dans la marche à la rencontre du Sauveur que Dieu nous donne. Depuis le 28 novembre dernier, nous les croyants, nous sommes entrés dans une nouvelle ère liturgique, et bientôt ce sera Noël, la fête du Dieu fait homme. Nous ne redoutons pas l’arrivée de Celui qui vient à Noël, car il ne vient pas pour notre perte, il est le Juge juste. Quelle que soit la dureté des conditions de vie en ce moment, il nous apportera la joie, la vraie vie, la Bonne Nouvelle du salut. C’est pourquoi les divers textes de la sainte Parole proposés par l’Eglise pour les quatre dimanches de l’Avent et pour le temps de Noël nous indiquent l’horizon avec espérance.

Tout d’abord la plupart du temps, c’est le futur proche qui est utilisé. Voici quelques exemples :

« Voici venir des jours – oracle du Seigneur – où j’accomplirai la parole de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda » (1erdimanche)
« En ces jours-là, en ce temps-là, je ferai germer pour David un Germe de justice, et il exercera dans le pays le droit et la justice. » (1erdimanche)
« En ces jours-là, Juda sera sauvé, Jérusalem habitera en sécurité, et voici comment on la nommera : « Le Seigneur-est-notre-justice. » (1erdimanche)
« Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère, et revête la parure de la gloire de Dieu pour toujours, enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu, mets sur ta tête le diadème et la gloire de l’Eternel. Dieu va déployer ta splendeur partout sous le ciel, car Dieu, pour toujours, te donnera ces noms : Paix-de-la-justice, Gloire-de-la-piété-envers-Dieu. » (2edimanche)
« Ce jour-là, on dira à Jérusalem : « Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il exultera pour toi et se réjouira, comme aux jours de fête. » (3edimanche)
« Ainsi parle le Seigneur : Toi, Bethléem Ephrata, le plus petit des clans de Juda,  c’est de toi que sortira pour moi celui qui doit gouverner Israël. […] Il se dressera et il sera leur berger par la puissance du Seigneur […] Ils habiteront en sécurité, car désormais il sera grand jusqu’aux lointains de la terre, et lui-même, il sera la paix ! » (4edimanche)

Et si ce n’est pas le futur qui est utilisé, c’est toujours des prophéties qui suscitent l’espérance, la joie. En voici quelques-unes :

« Debout, Jérusalem ! Tiens-toi sur la hauteur, et regarde vers l’orient : vois tes enfants rassemblés du couchant au levant par la parole du Dieu saint ; ils se réjouissent parce que Dieu se souvient. Tu les avais vus partir à pied, emmenés par les ennemis, et Dieu te les ramène, portés en triomphe, comme sur un trône royal. » (2edimanche)
Dans la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens, nous lisons : « Frères, à tout moment, chaque fois que je prie pour vous tous, c’est avec joie que je le fais, à cause de votre communion avec moi, dès le premier jour jusqu’à maintenant, pour l’annonce de l’Evangile. J’en suis persuadé, celui qui a commencé en vous un si beau travail le continuera jusqu’à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus… » (2edimanche)
Ecoutons le prophète Sophonie : « Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Eclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi, il a écarté tes ennemis. Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n’as plus à craindre le malheur. » (3edimanche)
Saint Paul, dans sa lettre aux Philippiens, sans détours, revient et invite manifestement à la joie. Ecoutons-le : « Frères, soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. » (3edimanche)

La récurrence de certains mots et expressions est frappante. Beaucoup d’idées tournent autour des mots « salut », « justice » et « paix ».

Ayant essayé de parcourir les textes proposés par la liturgie des 4 dimanches de l’Avent et du temps de Noël, j’ai trouvé que le verbe « sauver » à la forme passive comme à la forme active et les substantifs «salut » et « Sauveur » sont utilisés une trentaine de fois. Des expressions comme « Tout être vivant verra le salut de Dieu », « En ces jours-là, Juda sera sauvé », ces expressions sont récurrentes dans les textes. De même, quand on parcourt les mêmes textes, le substantif « justice » a été utilisé environ 15 fois, et le mot « paix », une dizaine de fois.
Car le Seigneur que nous fêterons à Noël est un roi hors pair qui apporte la Bonne Nouvelle du salut, de la paix et de la justice. Alors pourquoi ne pas être sereins en dépit des épreuves du temps présent ? C’est lui-même qui, tout en nous rassurant, nous file en même temps l’antidote pour pouvoir tenir devant les épreuves :
« Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie[…] Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme.» (Evangile du 1erdimanche)

Père Léonard AGOSSOU