Février : mois de la Santé !

Février : mois de la Santé !

Comment pourrions-nous être heureux dans notre maladie et dans notre souffrance ?

Cher lecteur, chère lectrice, depuis 1992, l’Eglise universelle célèbre chaque 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes, la Journée Mondiale des Malades, en lien avec l’apparitionde la Vierge à Bernadette en 1858. Mais c’est surtout à partir de 2012 que les diocèses de France se sont mis ensemble, de façon synodale, dans cette démarche, à l’échelle nationale. Et cette année, c’est le dimanche 13 février 2022 que l’Eglise en France a choisi, pour porter les personnes malades au cœur de la prière chrétienne. On pensera particulièrement alors à elles, aux personnes en situation de handicap, aux personnes âgées, sans oublier ces braves soignants qui les accompagnent.

Le thème choisi cette année pour penser à nos personnes malades est : « Heureux !» Ce qui a inspiré ce thème, c’est l’évangile du jour, 6edimanche du Temps ordinaire Année C, l’évangile des béatitudes : « Heureux, vous les pauvres… Heureux, vous qui pleurez maintenant… Heureuxêtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent… à cause du Fils de l’homme. Ce jour-là, tressaillez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel… » (Lc6, 17.20-26).

C’est quand même paradoxal ! Comment pourrait-on penser à un tel sentiment de bien-être, à un tel bonheur quand on est en train de souffrir dans sa chair ? Est-il possible d’être heureux en dépit de sa maladie ? Comment pourrait-t-on être heureux quand on est soignant, au chevet des malades que nous voyons souffrir ? Est-il possible d’imaginer un instant l’idée du bonheur dans cette circonstance, en cette journée précise ?

Si ! Yes,wecan, comme dit l’autre en anglais !  On peut être heureux surtout si c’est pour une juste cause que nous en sommes arrivés là. On peut être serein au sein de notre souffrance et garder notre calme si nous ne prenons pas cette souffrance comme une fatalité, mais comme une épreuve qui ne sera pas la fin de tout. Oui, on peut être heureux si, au même moment que nous cherchons sans relâche des solutions pour nous guérir, nous ne manquons pas aussi d’offrir à Dieu notre souffrance que nous pouvons accueillir comme notre part à la croix du Christ Jésus, en vue du salut du monde, et comme pénitence pour les péchés du monde, et pour nos propres péchés. On peut être heureux et joyeux dans notre situation si nous ne perdons pas de vue le fait que Dieu notre Père nous aime pourtant.

Nous pouvons être heureux et soulagés dans notre souffrance si nous voyons que les autres se battent pour nous, nous soutiennent de leur proximité et de leur sollicitude. Dans le même ordre d’idées, le soignant qui accompagne le malade peut être aussi heureux s’il apprécie son service comme un moyen de soulager un tant soit peu la souffrance du malade.

Alors, chers frères et sœurs, il est bel et bien possible d’être heureux malgré notre maladie ou notre condition de santé fragile si nous l’accueillons avec foi et espérance, et si nous prenons en compte le fait que « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom 8, 28). Bonne journée à vous, nos chers malades. Nous vous soutenons au nom du Seigneur !                  

Père Léonard AGOSSOU