Homélie du dimanche des Rameaux

Homélie pour le dimanche des Rameaux

Le récit de la passion du Christ est un récit gênant. La plus part de participants y jouent des rôles bien mauvais. Notamment Judas avec Pilate, les soldats, les prêtres, pharisiens et sadducéens et autres gens, tous se mettent en compétition pour mettre à mal Jésus. Parce que pour eux Jésus était un provocateur, un blasphémateur, une cause de scandale, et une menace pour leur sécurité et leur pouvoir.
Par contre Jésus, qui est le centre de ce récit affronte calmement les événements pendant sa passion. Parce que Lui, le Fils de Dieu, a voulu vivre dans la vérité de la condition humaine comme la souffrance, l’humiliation, et l’angoisse face à la mort. Même si pendant sa passion il a l’air calme, Il n’a jamais cessé de provoquer l’opposition par son comportement vis-à-vis de Dieu et envers les hommes, sa conception de la religion et de la morale, ses idées sur l’ancienne loi et ses opinions sur les traditions non mises à jour selon la loi de l’amour qu’Il enseigne.
Jésus Christ était un perpétuel gêneur pour les uns, un grand espoir pour les autres. Aujourd’hui aussi nous nous trouvons dans la même situation. Réfléchissez un instant : aujourd’hui encore, Il est sauveur et espoir pour beaucoup et un grand gêneur pour d’autres.
Nous prions et nous applaudissons volontairement le Christ Roi, mais nous critiquons ses principes. Nous chantons de tout coeur « alléluia », mais nous nous bouchons vite les oreilles quand il parle. Nous fuyons quand il nous appelle. Nous gardons une distance quand il se fait exigeant. Et cela pourrait aller jusqu’à le trahir discrètement.
Cette semaine sainte nous est donnée pour nous amener à un réajustement de notre vie vis-à-vis de la vie de Jésus. L’écoute de sa passion doit nous donner le courage d’affronter nos difficultés quotidiennes.
Pendant cette semaine de la Passion, et surtout au cours de cette eucharistie prions pour avoir le courage de mieux vivre nos souffrances et de réagir contre les attaques de notre foi.

Amen.