Quel est votre rêve de paroisse ? 30 septembre 2018

A l’exhortation du Pape François (voir :  La joie de l’Evangile), la rentrée de septembre 2019 fut l’occasion d’un long échange entre paroissiens sur ce qui fait notre unité pastorale et en particulier sur les attentes des uns et des autres, et sur notre présence chrétienne en vallée des Baux, avec une question de départ très ouverte :

 Quel est votre « rêve » de paroisse ?

Ci dessous sont retranscris les éléments principaux qui sont ressortis de ces discussions. En fin de texte,  sont rappelés les axes de réflexion de notre Saint Père.

                                                1.   Améliorer la communication
• beaucoup de personnes passent dans nos églises, d’où la nécessité d’avoir une église ouverte qui informe :
◦ réaliser un livret de l’ensemble des activités sur l’unité pastorale avec les responsables de ces activités, un affichage de ces
différentes activités dans chaque paroisse ;
◦ soigner le lieu d’informations dans les églises : disposition, éclairage, renouvellement des tracts, affiches … ;
• d’autres supports peuvent informer en dehors de l’église : au niveau du Paradou, faire un affichage des informations à l’Ecole, sur le panneau de l’ASS, à la bibliothèque ; à Mouriès, utiliser le bulletin municipal.
• faire attention à la communication interne : que les sacristains soient avertis des célébrations par les clercs.

                                                 2.   Faire vivre la communauté et s’accueillir
• Favoriser la participation de tous à la vie de l’unité pastorale :
◦ créer un lieu central permanent qui favorise les échanges ;
◦ avertir la communauté des obsèques de personnes de la vallée ;
inviter (par mail) l’ensemble des chrétiens (jeunes mariés, parents d’enfants baptisés, paroissiens habituels …) aux rassemblements/fêtes paroissiaux ;
◦ proposer d’accompagner les familles après le baptême, le mariage … et fidéliser ainsi les adultes pour la pratique du dimanche ;
◦ Communiquer sur la position de l’Eglise, au sujet des divorcés/divorcés remariés …? Un temps de prière est-il possible pour autre chose que la mairie. Les orthodoxes pratiquent autrement : demande d’un discernement sur la vie du séparé pour une prise de consience ; l’accueil des divorcés, c’est un retour à la vie !

• Soigner la place des enfants durant les célébrations :
◦ donner un rôle aux enfants : lors de la procession d’entrée avec des bougies, lors de la procession des offrandes, lors de la
récitations du notre père autour de l’autel, lors de l’échange de la Paix du Christ remise aux enfants qui la transmettent ;
◦ réaliser une chorale pour les enfants
◦ expliquer les différents moments de la messe, et donner aux enfants un livret du type « mon missel » ed du Signe
◦ lors de la messe des familles, gestuer le Notre Père car cette prière leur apparaît triste ;
◦ lors des séances du kt/Eveil à la foi, construire quelque chose qui est ensuite visible à la messe des familles ;
• Faire de nos rassemblements de véritables temps communautaires
◦ favoriser les échanges humains et la proximité (faire du lien) au travers d’un accueil avant la célébration, d’un temps de partage
après la messe – une fois par mois pour partager un repas, faire des jeux pour/avec les enfants et adultes ; inviter à prendre le café ensemble, inviter à un repas ;
◦ réaliser une sortie, la visite d’un lieu spirituel pour vivre un temps ensemble ;
◦ changer les horaires de messe ; 1 fois à 9h30 à Mouries, une autre fois à 11h00
• Soigner nos rassemblements dominicaux
◦ favoriser la musique, envisager une chorale, développer les messes avec de jeunes musiciens ;
◦ être davantage souriant, et prendre soin de l’autre pendant la messe
◦ se présenter par le prénom lors du geste de la paix du Christ
◦ lors de la messe des familles, faire appel aux témoignages sur ce qui a été vécu lors de la catéchèse qui l’a précédée

                                          3.    S’ouvrir aux réalités de nos villages et savoir accueillir
soigner l’accueil : par le prêtre sur le parvis de l’église, par les paroissiens en allant voir celui qui vient pour la première fois ; puis le prêtre peut demander qui vient pour la première fois ;
• inclure dans notre prière la vie du village : au travers de la prière universelle à la suite de la lecture des intentions de prière déposées sur un classeur à l’entrée de l’église.

En cette journée de rentrée de l’unité pastorale, nous rêvons d’une paroisse portée par une communauté vivante où chacun, quelque soit son âge, condition, origine … a sa place, participe activement à des activités diverses (célébrations dominicales et autres activités) et prend soin de l’autre, afin que la paroisse soit un lieu où l’on peut tout à la fois partager avec les autres ses difficultés pour ne pas supporter tout tout seul, et se réjouir des belles choses de la vie.
Nous rêvons que la communauté puisse s’exprimer et qu’elle soit entendue, qu’elle puisse échanger des idées, « prendre des décisions » en fonction de ses souhaits, réaliser des actions et ainsi faire avancer l’Eglise avec comme objectif que la paroisse nous mène plus à Jésus Christ qu’à la morale !
Nous rêvons d’une paroisse qui tout à la fois soigne la liturgie et porte un renouveau spirituel, avec davantage la présence des jeunes générations dans nos rassemblements, les groupes de KT, d’aumônerie, dans des chorales …et où la foi de ses membres se traduit en actes -évitant ainsi les contre témoignages- pour un réel souci de l’Evangélisation de nos villages.

« La paroisse n’est pas une structure caduque ; précisément parce qu’elle a une grande plasticité, elle peut prendre des formes très diverses qui demandent la docilité et la créativité missionnaire du pasteur et de la communauté. Même si, certainement, elle n’est pas l’unique institution évangélisatrice, si elle est capable de se réformer et de s’adapter constamment, elle continuera à être ‘l’Église elle-même qui vit au milieu des maisons de ses fils et de ses filles’. Cela suppose que réellement elle soit en contact avec les familles et avec la vie du peuple et ne devienne pas une structure prolixe séparée des gens, ou un groupe d’élus qui se regardent eux-mêmes. La paroisse est présence ecclésiale sur le territoire, lieu de l’écoute de la Parole, de la croissance de la vie chrétienne, du dialogue, de l’annonce, de la charité généreuse, de l’adoration et de la célébration. À travers toutes ses activités, la paroisse encourage et forme ses membres pour qu’ils soient des agents de l’évangélisation. Elle est communauté de communautés, sanctuaire où les assoiffés viennent boire pour continuer à marcher, et centre d’un constant envoi missionnaire. Mais nous devons reconnaître que l’appel à la révision et au renouveau des paroisses n’a pas encore donné de fruits suffisants pour qu’elles soient encore plus proches des gens, qu’elles soient des lieux de communion vivante et de participation, et qu’elles s’orientent complètement vers la mission ».
Pape François, Exhortation apostolique La joie de l’Evangile, §28