Solennités du mois de juin

Juin, dernier mois du printemps, est particulièrement béni pour nous, cette année, dans l’Eglise : la liturgie nous fait cadeau de plusieurs grandes fêtes qu’on appelle « solennités » : la Pentecôte (9 juin), la Sainte Trinité (16 juin), le Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (23 juin), la Nativité de saint Jean-Baptiste (24 juin), le Sacré-Cœur de Jésus (28 juin) et la fête des deux colonnes de l’Eglise du Christ : les Apôtres saint Pierre et saint Paul (29 juin). C’est, dirait-on, le mois des solennités. Mais, permettez-moi de limiter mon propos d’aujourd’hui à la dévotion du Sacré-Cœur de Jésus et à ses implications pour nous.

En effet, dans la tradition de l’Eglise, le mois de juin est dédié en particulier à la dévotion du Sacré-Cœur de Jésus !

Et si nous profitions de cette occasion liée à ce mois pour aller plus loin dans notre relation avec Jésus ?  Non seulement pour nous rendre compte de la profondeur de son amour ‘fou’ pour nous, mais aussi pour apprendre à aimer en retour Lui qui nous a aimés le premier et dont le cœur aimant et miséricordieux s’est laissé transpercer. 

Et pourquoi n’en profiterions-nous pas aussi pour apporter plus de qualité et de dignité à la réception de son Corps par nous, pendant nos célébrations ?

Car notre Seigneur Jésus apparu en 1620 à sainte Marguerite-Marie Alacoque aurait dit à cette dernière en lui découvrant son divin Cœur :  « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qui n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour… » (« Vie et Œuvres de sainte Marguerite-Marie »)

Et depuis ce temps, le culte du Sacré-Cœur est né et se tourne vers le Jésus miséricordieux, étendu vers les hommes, prêt à pardonner leurs péchés, leurs faiblesses. Cette dévotion est assortie de trois conditions ou plutôt de trois règles :

– Approcher la sainte communion en état de grâce : si l’on est dans le péché mortel, la confession est nécessaire.

– La dévotion se poursuivra pendant neuf mois consécutifs. Pour ceux qui négligent ne serait qu’une seule communion, il faut repartir à zéro.

– La pratique pieuse peut commencer le premier vendredi de n’importe quel mois.

Un très grand cadeau est promis à toute âme qui persévère dans cette pratique pieuse et reçoit comme il faudrait la sainte communion chaque premier vendredi : une bonne mort lui est garantie, elle ne mourra pas sans le secours de la grâce.

Prions : Cœur sacré de Jésus broyé à cause de nos péchés, ayez pitié de nous ; de l’ingratitude, délivrez-nous, Seigneur ; de la tiédeur, préservez-nous, Seigneur ; de votre amour, remplissez-nous, Seigneur. Amen. 

                                                             Abbé Léonard AGOSSOU.