Soyons dans la joie

Soyons dans la joie, et gardons l’espérance :  le Messie vient !

Depuis le mois d’octobre, les temps ne semblent plus aussi beaux qu’en été. Les bonnes nouvelles concernant la météo deviennent de plus en plus rares. Quand il ne pleut pas un jour, au lieu que le soleil sorte pour réchauffer les cœurs, c’est plutôt son ombre qu’on trouve avec son lot de froid, de tristesse et de mélancolie. L’aspect de nos paysages et de nos jardins manquant la lumière du soleil a l’air de ne plus susciter en nos cœurs un climat de joie et d’ambiance de chaleur. La nature a l’air maussade, moche et morose jusqu’à l’intérieur de nos maisons malgré la lumière de nos ampoules. 

Face à tout cela, on a tendance à se calfeutrer dans sa maison et à maugréer tout au long de la journée au sujet du temps; si l’on doit sortir pour aller au travail ou pour aller acheter du pain, le sourire sur le visage n’est plus au rendez-vous comme avant ; nos rues ne sont plus animées ; on ne voit plus les touristes comme en été.  Certains, nostalgiques du temps d’été, prient pour le beau temps. Mais faut-il avoir le beau temps 365 jours sur 365 avant d’être heureux? L’alternance des saisons et des fêtes n’est-elle pas un mal nécessaire? Devrait-on être triste à cause du temps qu’il fait ou bien notre triste humeur est peut-être symptomatique d’un malaise plus profond, d’une fête ou d’un Être qui nous manque ?

L’alternance des saisons et des fêtes est une chance. Et d’ailleurs l’Apôtre saint Paul ne nous convie-t-il pas à rendre grâce à tout moment et en toutes circonstances (cf. Eph 5, 20) ? Oui, l’alternance des saisons et des fêtes est même une grâce. Décembre, dernier mois de l’année, regorge d’une diversité de fêtes et de célébrations, notamment les 4 dimanches de l’Avent, c’est-à-dire de l’attente de Celui-là qui nous manque et qui vient à Noël.

En effet, c’est dans ce mois et plus précisément les 24 et 25 décembre que nous fêterons Noël, l’une des deux plus importantes fêtes de l’année avec Pâques. C’est tellement important que les « vendeurs du Temple » des temps modernes l’anticipent déjà à leur manière, par ce qu’ils appellent « marchés de Noël » même deux mois avant l’événement. C’est tellement important que les platanes de nos avenues sont déjà ornés de guirlandes lumineuses. De toutes les façons, pour nous les chrétiens, à Noël, nous fêterons la naissance de Jésus, Fils de Dieu et Fils de l’homme, « Dieu-avec-nous », l’Emmanuel. C’est pourquoi nous attendons, confiants, dans la prière et dans la préparation de nos cœurs pour l’accueillir. Ainsi, même dans la cuisine ou sous la douche, nous ne saurions nous empêcher de fredonner dans la joie le mélodieux cantique d’antan :

« Venez, Divin Messie,

nous rendre espoir et nous sauver ;

Vous êtes notre vie, venez, venez, venez »

Abbé Léonard AGOSSOU