Miséricorde !

Bonjour à tous 

Après une semaine de silence je reviens vers vous  pour vous apporter quelques nouvelles et de  proposer une petite lecture. Apres le discours de notre président de la république on a eu beaucoup d’appels pour changer la date ou annuler  les baptêmes et les mariages que nous avions prévus  au printemps et à l’été.  Confinés comme vous, nous les prêtres, nous assurons  nos prières pour vous et pour votre famille. 

Vous trouverez ci dessous  une  homélie et en flash info un message de notre économe diocésain. Si vous souhaitez mettre en place les parole de notre économe  diocésain  vous pouvez déposer  votre chèque à l’ordre de votre paroisse dans la boite aux lettres des presbytères  ou  vous avez un RIB de la paroisse en pièce jointe si vous ne sortez pas.  Merci infiniment de votre soutien et l’amour que vous portez pour NOTRE EGLISE.  

 Deuxième dimanche de Pâques

Ce deuxième dimanche de pâques est marqué par beaucoup de choses. Ce dimanche correspond à la fête de quasimodo, également appelée octave de Pâques, où dimanche in albis, le dimanche où les nouveaux baptisés sont appelés à s’habiller en blanc, (pour le baptême d’Aurèlie, qui devait être baptisée dans la nuit de Pâques, on trouvera une date plus tard) ou encore dimanche de Saint Thomas. De plus aujourd’hui c’est le Dimanche de la divine Miséricorde une fête instituée par Jean Paul II. En ce dimanche très important pour nous les chrétiens, je me limiterais à commander uniquement à la première phrase de l’évangile : « C’était après la mort de Jésus, Le soir venu, en ce premier jour de la semaine… »

Au début, les chrétiens se rassemblaient le « premier jour de la semaine », en souvenir de la résurrection de Jésus. Plus tard les chrétiens commencèrent à utiliser l’expression latine Domenica dies : le jour du Seigneur pour indiquer cette journée de rassemblement. En 321, l’empereur Constantin fit du dimanche un jour officiel de repos et de prière dans tout l’empire romain.

Nous savons très bien que les premiers chrétiens ne se réunissaient pas tous les jours. Ils avaient, eux aussi, leur vie quotidienne. Or, c’est dans le cadre de leur rencontre hebdomadaire que Jésus‑ressuscité «se manifeste ». Donc nous pouvons dire que la foi n’est pas un phénomène individuel mais communautaire, qui nous incite à nous rencontrer souvent dans l’église ou ailleurs pour manifester notre foi. (Bien entendu on le fera après le confinement) Sinon on restera à la maison avec nos petites activités spirituelles.

Au moment où saint Jean écrit son évangile, c’est toujours un temps de peur et de persécution. Les disciples de Jésus ont pris l’habitude de se réunir dans leur maison à tour de rôle. Cette réunion, depuis le commencement, a lieu tous les dimanches et les chrétiens ne pouvaient vivre sans ces rencontres du jour du Seigneur.

Peut-être nous avons la nostalgie des dimanches d’autrefois, où toute la famille allait ensemble à l’église, ou on faisait la queue devant la boulangerie pour avoir un bon gâteau, ou encore on sacrifie ses intérêts personnels pour se réunir en famille… ou encore on était même endimanché pour aller à la messe …. J’ai aussi la nostalgie des dimanches que j’ai vécu comme prêtre au Kerala. On commençait la messe pour les enfants à 9h avec les laudes… Après la messe on a deux heures du catéchisme pour les enfants de 5 ans à 17 ans… les églises sont toujours pleines à craquer ….

Aujourd’hui en occident, notre dimanche, est devenu pour beaucoup simplement le week-end, la fin de semaine, mais pour nous, chrétiens, c’est un début, « le premier jour de la semaine », un nouveau départ. Nous commençons la nouvelle semaine réunis autour de Jésus.

Dans le monde d’aujourd’hui, nous courrons le risque de vivre la mondialisation du dimanche. Pour la plupart des gens, le dimanche n’a rien à voir avec la vie de l’Église. Il s’agit maintenant du supermarché, des pentes de ski, des voyages du week-end, d’un repos bien mérité après une semaine de travail ardu etc. L’accent est mis sur les vacances, le divertissement et le repos.

Nous les chrétiens, nous devrions repenser la vraie signification du dimanche. Le fait d’être une minorité ne nous oblige pas à faire comme tout le monde. Les premiers chrétiens n’étaient que quelques milliers dans l’immense empire romain. Malgré leur nombre insignifiant, ils savaient se réunir autour de la Parole de Dieu et autour de Jésus ressuscité.

Une autre caractéristique de notre dimanche, c’est la joie qu’il provoque. Nous lisons dans l’évangile « Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur ».

La joie pascale, la joie chrétienne, n’est pas d’abord la joie facile ou la joie spontanée, celle qui nous habite quand tout va bien, quand la santé est bonne, quand nous sommes jeunes et en pleine vitalité, quand nos entreprises réussissent, quand nos relations amicales et familiales sont agréables…

La joie de la résurrection, c’est celle qui vient « après » … après la peur, après la catastrophe, après le malheur, après le confinement! C’est la joie et la paix qui remontent d’une situation radicalement désespérée comme la crucifixion. Cette joie, rien, ni personne ne pourra nous la ravir: c’est la joie et la paix qui viennent de la confiance en Jésus ressuscité.

Alors demandons la joie du christ ressuscité, et la joie de l’évangile…

Amen

Père Joseph Vettoonickal