Sixième dimanche de Pâques

Bonjour chers amis

J’espère que vous êtes en pleine forme .. Je vous envoie comme tous les dimanches une homélie pour votre médiation.

 6° Dimanche de Pâques

Dans l’évangile d’aujourd’hui, le Christ nous promet l’Esprit Saint qui sera avec nous pour toujours. Cet Esprit est la source de l’espérance que Saint Pierre mentionne dans notre 2e lecture. Les disciples de Jésus se trouvent dans une situation difficile. On se moque d’eux, on les chasse des synagogues, on les persécute. Les gens voulaient savoir qui leur donnait ce courage face aux accusations qu’on portait contre eux. Et devant l’agressivité des adversaires, Pierre suggère à ceux qui le suivent : « Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect »

Nous les chrétiens avons une grande espérance : nous sommes aimés de Dieu, l’Esprit Saint habite en nous, le Christ nous accompagne et surtout, notre vie ne se termine pas au cimetière. Peut être que les gens autour de nous se poseront des questions si notre vie est un témoignage de cette espérance, et d’où elle vient. C’est dans ce sens que Jésus disait : « Que votre lumière brille aux yeux des hommes, pour qu’en voyant vos bonnes actions, ils rendent gloire à votre Père qui est aux cieux» (Mt 5, 16).

Quand on lit l’histoire de la vie des saints ou des martyrs nous voyons le courage et l’espérance qui les ont aidés à surmonter leurs difficultés. Devant l’épée et le fusil, devant la mort, ils chantaient et proclamaient la parole de Dieu. Quel genre d’espérance donne aux condamnés à mort le courage de proclamer leur joie et leur espérance en une vie meilleure, comme pour un chrétien avant de mourir?… C’est justement cet espoir en une vie meilleure. Et reprenons les paroles de Saint Pierre « Rendez compte de l’espérance qui est en vous, mais faites-le avec douceur et respect ».

Que peut- on faire quand on perd l’espérance ? L’être humain est capable de mimétisme. Dans ces cas-là, on peut avec justesse imiter les modèles des saints qui ont survécu à cette sorte de situation. Et même s’il y a beaucoup de modèles, prenons deux modèles de l’ancien testament : Job et Ezéchiel.

Job est la figure biblique qui a souffert durant la traversée de nombreuses épreuves. Il a perdu ses biens, sa famille, et il est tombé malade. Mais même s’il y a eu combat dans son cœur il garde son espérance en Dieu. A la question de son ami Eliphaz « Ta crainte de Dieu n’est-elle pas ta confiance, et l’intégrité de tes voies, ton espérance ? » (Job 4, 6) Job arrive à donner la bonne réponse en proclamant : « Puisse mon vœu s’accomplir, et que Dieu veuille réaliser mon espérance ! » (Job 6, 8). Et son attente n’a pas été vaine.

Dans la vie du prophète Ezéchiel il y a un événement très intéressant pour ceux qui ont perdu leur espérance. Dieu l’emmène une vallée pleine d’ossements. Dieu lui dit de leur prêcher la parole de Dieu. Les ossements desséchés reçoivent alors des nerfs, de la chair et ils se recouvrent de peau. Dieu lui ordonne de continuer à prêcher, et ils reçoivent la vie. Puis Dieu lui explique : « Fils d’homme, ces os, c’est toute la maison d’Israël. Voici, ils disent : Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus ! » (Ezéchiel 37,11). Mais voilà, Dieu est capable de redonner « la vie » dans notre vie et même si la situation semble désespérée. Mais il faut qu’il y ait la foi en nous. A ces deux exemples nous pouvons ajouter d’autres personnages bibliques comme Jésus, Marie, Joseph, et les apôtres.

Pour entretenir notre espérance nous avons besoin d’oublier les mauvais souvenirs de notre vie. Selon l’opinion de Jean Dorst, un biologiste français « Le passé ne sera jamais une espérance : on ne regarde pas devant soi dans un rétroviseur.» Donc essayons d’oublier les mauvais coups de nos passés.

Notre vocation sur cette terre est de donner l’espérance aux autres. Il y plusieurs manières de la donner. Avec nos paroles d’encouragement, notre amitié, notre compassion, nos cadeaux, et autre acte qui redonne l’espérance. « Que ce soit un baiser, un sourire ou un simple regard, l’amour nous lave de toute désespérance. »

Prions pendant ce moment de pandémie pour que nous ayons l’espérance en abondance et la grâce de la donner aux autres.

Amen                                                                                                                                        Joseph Vettoonickal