Il y a un moment pour tout

« Il y a un moment pour tout » (Qo 3, 1). Repositionnons-nous et mettons-nous allègrement au travail et au service de Dieu et de l’humanité.

Chères lectrices, chers lecteurs,

S’il m’était permis de paraphraser l’auteur du livre de Qohèleth, dans la Bible, je dirais moi aussi qu’il y a un temps pour tout, un temps pour l’hiver, un temps pour le printemps, un temps pour l’été et un temps pour l’automne. Il y a, au sens propre comme au sens figuré, un temps chaud, un temps doux, un temps froid, un temps de pluies et aussi un temps sans pluies ; il y a un temps pour se couvrir de vêtements chauds et savoir sortir, il y a aussi un temps pour porter des vêtements légers pour ne pas avoir chaud, avoir de l’air et gambader un peu partout dans une ambiance de vacances, de récréation, mais aussi il y a un temps pour se recueillir, réfléchir et prendre de nouvelles résolutions pour une nouvelle étape de la vie. Oui, il y a un temps pour tout, un temps pour se coucher, un temps pour se lever ; il y a un temps pour utiliser sa voiture, il y a un temps pour marcher à pied ou aller à vélo  ; il y a un temps pour semer, un temps pour récolter ; il y a un temps pour se reposer et s’amuser, il y a aussi un temps pour prier et travailler ; il y a un temps faste pour agir ou parler, il y a aussi un temps qui l’est moins ; il y a un temps pour savoir dire oui ; aussi un temps pour savoir dire non ; il y a un temps pour l’effort et un temps pour le réconfort.  

Chacun de ces temps, chacune de ces situations n’est qu’une partie de la réalité chez les vivants, et c’est la diversité des temps et des instants, l’alternance des activités ou des situations qui fait que la vie est appréciée et peut être dite belle ou non. 

Sans l’alternance, s’il n’y avait qu’un seul temps, une unique saison, de janvier à décembre, une seule situation, une seule et même activité tout au long de la journée ou de l’année, s’il n’y avait qu’une seule position de nous-mêmes durant toute la journée ou durant toute l’année, une seule et même position du soleil et de la lune, la vie ne serait plus vie, elle serait monotone, maussade, fastidieuse, fade, sans goût, invivable, et vous et moi, on finirait par exploser : «  j’en ai marre ! » La vie est mystère, et chaque instant est un miracle, mieux un bien concourant au salut de ceux qui aiment Dieu.

Chers lecteurs, chères paroissiennes, chers paroissiens, voici une nouvelle rentrée chez la plupart d’entre nous (rentrée pour son boulot, pour l’école, rentrée pour l’Ecole des Témoins, pour le catéchisme en vue des sacrements du baptême, de l’Eucharistie et de la Confirmation, etc.) On est tenté de considérer cette période et tout ce qui doit s’y faire comme une corvée, comme quelque chose qu’on redoute et qu’on doit accomplir, résigné. Non, prenons ce temps comme un cadeau du Dieu de la Providence, une grâce de Dieu, Maître de l’Histoire, un cadeau qu’on accueille à deux mains, avec plaisir, avec gratitude. Profitons-en intensément ; repositionnons-nous et retroussons nos manches ; mettons-nous généreusement et joyeusement au travail et au service de Dieu et de tous nos frères et sœurs, sans exception. Alors, prêts ? Partez ! Bon courage ! Bonne chance !

                        Par le Père Léonard AGOSSOU