Denier de l'Église

MEDITATION du 8e dimanche du temps ordinaire – 27 février 2022

« Un aveugle peut il conduire un autre aveugle ? »

Nous aurons peut peut être la tentation de penser à ceux qui ont la responsabilité de nos vies (homme de Dieu, responsables politiques, éducateurs, parents). C’est déjà vrai d’une certaine manière, puisque leur position leur donne le pouvoir de nous conduire, de nous guider et de nous accompagner. Ils doivent être une source d’inspiration pour chacun de nous. Reconnaissons que l’actualité de ces dernières années ne plaide toujours par en leur faveur.

En tant que responsables, approprions nous donc ce message de l’Evangile de ce dimanche nous qui avons trop vite tendance à faire des reproches aux autres, à nous intéresser à leur vie alors que la nôtre est loin d’être un exemple.  Au lieu de chercher toujours à enlever la paille qui est dans l’oeil des autres, tu ferais mieux de commencer par t’occuper de la poutre (bien plus volumineuse) qui est dans ton oeil à toi et qui t’a déjà rendu aveugle.

Si toi, qui dois conduire l’autre, tu es déjà aveuglé par une situation pire par rapport à la personne à qui tu donnes des leçons de orale ou que tu prétends corriger, comment voudrais tu qu’on te prenne au sérieux ? Qu’est ce qui prouve que tu ne l’entraînes pas plutôt dans une voie sans issue ?

S’il est vrai que nous devons être ouverts à une correction fraternelle s’il est aussi vrai que nous ne pouvons pas rester indifférents à la situation d’un frère ou d’une soeur<, sachons néanmoins que notre démarche aura encore plus de crédibilité et d’impact positif si nous mettons en pratique ce que nous lui reprochons.

Père Arnaud Aba’a Omva