Denier de l'Église

CATHOLICITE DE L’EGLISE

Notes sur la « catholicité » de l’Église (Bruno Vidal, vicaire général)
Livre de référence : Dieu a tant aimé le monde, petite théologie de la mission (Cardinal Aveline)
° Catholique veut dire universel
° L’église est catholique, parce que
– en elle, le Christ est présent: « là où est le Christ-Jésus, là est l’église catholique » (Saint
Ignace d’Antioche, Smyrn. 8,2)
– elle est envoyée en mission par le Christ pour tout le genre humain (cf Mathieu, 28,19–20).
Tous les hommes sont appelés à faire partie du peuple de Dieu.
A travers l’accueil dans nos paroisses, c’est à cela que nous participons.
° Au niveau historique
Il a fallu du temps pour que l’Église ait la conscience de cette portée universelle du message
dont elle était dépositaire. C’est tout le rôle de l’Esprit Saint.
° La catholicité de l’Église, même si l’on n’est que 2 ou 3 réunis au nom de Dieu, c’est de ne pas
avoir peur de révéler à tous les hommes que leur désir le plus profond de bonheur, de sens de vie,
provient de l’amour de Dieu.
° L’expression église catholique revêt un double sens
– d’une part, celui d’une église vraie, par opposition au sectes et aux hérésies
– d’autre part, celui d’une église universelle, en distinction des communautés locales
° La catholicité ne se mesure pas à l’importance du nombre, mais à la fécondité du levain qui en est
le signe véritable.
La catholicité est un don de Dieu pour l’Église, c’est un appel pour elle, à devenir artisan de
justice, de paix et de miséricorde, de consolation et de douceur.
Sommes-nous tout ça dans l’accueil lorsque nous rencontrons des gens qui ont des vies
cabossées ?
L’accueil est supérieur aux mots.
° La difficulté est d’accueillir et de respecter les différences
Pour Henri de Lubac (cardinal et théologien français 1896-1991), « l’église sait que la
multiplicité des coutumes qu’elle consacre confirme l’unanimité de sa foi, que cette
catholicité visible est l’expression normale de sa richesse intérieure, et que sa beauté
resplendit dans la variété » (Catholicisme, les aspects sociaux du dogme, p. 227 et 228).
° Catholicité et géographie spirituelle de Charles de Foucauld
– comme à Nazareth, une catholicité de la dernière place faite de service, de proximité,
d’accueil des plus petits
– comme à Béthanie, une catholicité de l’amitié, par le dialogue et la coopération de tous les
hommes de bonne volonté, en apprenant à donner et recevoir
Lors de l’accueil d’une personne, on donne et on reçoit, il y a communion
– comme à Gethsémani, une catholicité de l’abandon, traversant l’épreuve d’une passivité
consentie, tout en continuant, dans l’humilité de la prière et de la confiance à coopérer avec
l’Esprit Saint, en rendant témoignage au Fils crucifié et en s’abandonnant avec Lui entre les
mains du Père (cf prière de Charles de Foucauld).