Denier de l'Église

MEDITATION du 28e dimanche du temps ordinaire – 31 juillet 2022

« Vanité des vanités, tout est vanité ».

La vanité désigne ce qui est passager, éphémère, futile et vide de sens. Lorsqu’elle s’applique à l’homme, il s’agit d’une personne orgueilleuse, qui se vante, avec un caractère condescendant, totalement indifférente à tout ce qui se passe autour d’elle.
Le roi Salomon a fait l’expérience de la vanité et, dans le processus de sa conversion, il s’est rendu compte que la gloire, le pouvoir, les richesses, matérielles, les honneurs, les diplômes, les avantages, rien de tout cela ne peut rendre un être humain totalement heureux. Tout ce que l’homme cherche à posséder est futile, insignifiant et inconsistant dans la mesure où sa vie n’est qu’un souffle (Job 7, 16), ses projets et ses efforts sont donc inutiles (Job 9, 29). Le psaume 38(39) parle ainsi de la fragilité de l’homme.
Lorsqu’il se croit déjà trop fort, quand bien même d’autres lui donneront les honneurs qu’il attend, ou alors qu’il aurait tellement amassé, accumulé, fait des réserves, pour vivre enfin heureux (le riche de l’Évangile de ce jour), l’homme finira, qu’il le veuille ou non, par être au moins rattrapé par le temps. Parfois, il suffit simplement d’un événement pour que tout ce sur quoi il a mis sa confiance tombe comme un château de cartes. Mettre sa confiance sur un autre mortel comme lui parce que ce dernier lui a promis « mondes et merveilles », est souvent une grave erreur qu’il finit par payer lourdement. Entre les humains, il y a parfois des mensonges, de l’hypocrisie, de la jalousie, mais aussi des événements de la vie qui peuvent rendre ces promesses caduques. Ce qui confirme bien le caractère fugitif, éphémère, vain, futile, inutile, passager, éphémère et dérisoire de la vie et de tout ce qu’elle renferme sur la terre.
Le malheur de l’homme serait donc de se donner comme objectif principal, comme unique but dans sa vie, la recherche aveugle des biens matériels et d’en faire la valeur suprême. Il sera très vite déçu, parce que « cette nuit même », Dieu peut décider de les retirer ou alors de le retirer, lui.
Dans une société engouffrée dans la recherche tous azimuts du pouvoir, de l’avoir et du savoir, et qui a fait des « vanités » de ce monde un idéal de vie, la Parole de ce dimanche nous aide à découvrir que la vie est très insignifiante et inconsistante sans Dieu.
L’auteur sacré ne dit pas de ne plus chercher à jouir de ce que Dieu nous a donné comme richesses. Mais, il veut surtout nous mettre en garde contre cette attitude erronée et illusoire qui consiste à penser que la vie terrestre est sans limite, qu’elle nous appartient et que nous en sommes les seuls maîtres. Beaucoup s’imaginent qu’avec les richesses, avec l’intelligence, avec les découvertes scientifiques et technologiques, ils peuvent se permettre tout ce qu’ils veulent. La question est toute simple : pour combien de temps encore ? Le temps appartient à Dieu au-delà de tout ce que les humains peuvent s’imaginer.
Il est temps que nous retournions vers le Seigneur, notre Dieu, en transformant chaque instant qu’il donne encore de passer sur cette terre, avec ceux et celles qui nous entourent, en bénédiction et en reconnaissance de ses merveilles dans notre vie.

Père Arnaud Aba’a Omva