Reflets de l’Arc n°521

Vers l’avenir; vers la miséricorde

Comme vous le savez, des travaux se déroulent sur nos trois paroisses. Les travaux sont toujours le signe qu’il faut entretenir, rénover et faire du neuf.

A Notre-Dame de l’Arc, les travaux consistent à rendre l’accès à l’église plus facile et plus sécurisé  pour les personnes à mobilité réduite et les personnes ayant des déficiences visuelles.

La chapelle de la Vierge est aussi concernée par les travaux ; cependant, il ne s’agit pas seulement de rénover ou d’embellir ; le projet consiste à donner accès, pour les femmes et les hommes concernés par la perte d’un enfant non né, à un lieu de consolation. La mort d’un enfant non né, qu’elle soit provoquée ou accidentelle, est un événement qui laisse des traces dans sa famille. Il peut être difficile de trouver un lieu pour déposer son cœur, réfléchir à son implication, pouvoir effectuer une demande de pardon, en un mot, vivre une consolation. Tout cela peut être effectué mais dans un lieu où il est facile d’accéder et où l’on se sait en sécurité. Quel lieu plus adapté que le cœur d’une mère ? Et quel lieu plus adapté que le cœur de Marie, notre mère ? Quel lieu plus adapté que cette chapelle au vocable « Dame de Consolation »? Le projet consiste donc à permettre à ces hommes et à ces femmes d’être accueillis, de pouvoir se poser dans un lieu pour se recueillir, pour prier, pour pleurer en toute discrétion. Ce sera aussi le lieu pour effectuer une démarche de réparation, de pardon, de libération, de guérison, en un mot de Consolation. Des ex-voto en terre, réalisés par les petites sœurs de Jésus, pourront être accrochés avec le prénom de l’enfant disparu. Ils seront comme les fruits de l’arbre de Vie représenté par la fresque sur le mur. Ces « fruits » seront le signe que la mort n’est pas un terminus mais une correspondance ; qu’il y a une Vie après la vie et que nous n’en sommes séparés que par un voile. Ces « fruits » seront le signe que des pardons sont possibles même après la disparition de l’être cher, et dans ce cas, de l’enfant non né. Ces « fruits » seront le signe que rien n’est jamais perdu parce que l’Amour est toujours plus fort que la mort.

Lionel Roscigny

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