Reflets de l’Arc n°443

C’est pour cela que je suis sorti !

« Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c’est pour cela que je suis sorti. » (Mc 1, 38) Jésus commence son ministère public à la Synagogue. Il enseigne le peuple. Il chasse les démons. Il guérit les malades. Aujourd’hui, au sein de l’Église nous vivons de l’Eucharistie. Cela nous fortifie pour chercher la lumière dans les Écritures ainsi que dans toutes les sciences profanes. Nous voulons par notre travail nous mettre au service des autres. Et nous désirons toujours plus aider notre prochain qui souffre. Tout ceci est bon, c’est même très bon !

Mais si Jésus constitue une communauté de disciples, hommes et femmes qui le suivent jusqu’à la croix, malgré leurs pauvretés, c’est pour les envoyer. Jésus nous envoie comme le Père l’a envoyé. Porter l’Évangile n’est pas une partie de la vie de l’Église, mais toutes les dimensions de la vie de l’Église sont par essence missionnaires. L’Église est vraiment elle-même lorsqu’elle annonce Jésus qui l’a constituée.

Dans l’Évangile de ce Dimanche, Jésus sort par trois fois du lieu où il se trouve : pour visiter une malade, pour prier seul au désert, pour proclamer l’Évangile. Il y a fort à parier que ces trois actes de Jésus sont intimement liés. Il y a de nombreuses manières d’être un disciple missionnaire. Mais quelque soit notre vocation ou notre fonction dans l’Église, nous pouvons tous reprendre la parole de l’Apôtre : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile ! » (1Co 9, 16)

P. Romain Civalero

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