Reflets de l’Arc n°459
Même une ânesse peut devenir la voix de Dieu !
C’est par ces mots provocants que le pape François a présenté aux fidèles de son diocèse de Rome le processus dans lequel il engage toute l’Eglise : la synodalité. Il fait référence à un étrange épisode biblique où le prophète païen Balaam d’abord chargé de maudire le peuple d’Israël est amené par son ânesse à transformer son projet en bénédiction (Nombres 22). Autrement dit, tout le monde peut y entrer, quel que soit son niveau d’instruction ou de pratique religieuses.
Qu’est-ce que la synodalité ? C’est la manière d’être de l’Eglise : une dynamique d’écoute mutuelle, menée à tous les niveaux de l’Eglise, qui implique chacun : du pape au simple fidèle, en passant par les cardinaux, les évêques et les prêtres. Le mot ‘synode’ signifie ‘marcher ensemble’, nous écouter les uns les autres et discerner ensemble ce que l’Esprit Saint nous dit. Accepter de confronter sans crainte nos attentes, nos visions ou nos sensibilités différentes afin d’entendre ce que l’Esprit dit à l’Eglise, pour reprendre l’expression de l’Apocalypse (2, 7).
Les fidèles, laïcs et prêtres, ont du flair pour discerner les voies de l’Evangile au présent. Ce que l’on appelle le sensus fidei, le sens de la foi. Il ne s’agit pas d’une démocratie, où la majorité l’emporte sur la minorité, mais d’une école de fraternité où tous sont protagonistes et personne n’est un simple figurant.
Depuis le dimanche 17 octobre et jusqu’au mois de mars 2022, notre diocèse est entré dans cette dynamique synodale. Que nos groupes (qu’il s’agisse de maisonnée, de fraternité, de groupe de partage, d’Équipe Notre-Dame ou encore d’EDC) s’approprient cette démarche, avec les encouragements de notre archevêque exprimés dans l’imprimé que vous trouverez à l’entrée des églises.
P. Etienne Kern