Reflets de l’Arc n°474

… En attendant l’Esprit Saint…

Qu’est-ce que les apôtres ont bien pu faire entre l’Ascension et la Pentecôte ? Luc nous dit qu’ils étaient réunis à Jérusalem pour « attendre ce que le Père avait promis » (Ac 1,4). Attendre l’Esprit Saint, mais en faisant quoi…? Dans la salle d’attente de l’Esprit Saint, comment se préparaient-ils ? Finalement, que fait-on habituellement dans une salle d’attente ?

D’abord, on regarde les autres autour de soi, en espérant qu’il n’y ait pas trop de monde… Dans l’Eglise, on regarde bien autour de soi, mais on cherche au contraire à être au complet ! Les apôtres déjà demandaient au Seigneur de trouver un frère  pour compléter leur groupe, pour prendre la place que Judas avait délaissée : Matthias leur est ajouté (Ac 1, 24-26). De même pour notre communauté : lors de la Vigile de Pentecôte à la cathédrale, sept paroissiens seront confirmés ainsi que de nombreux lycéens dans l’après-midi. Incorporés plus fermement au Christ et fortifiés par l’Esprit Saint, ils prendront toute leur place dans la mission de l’Eglise. Nous prierons en communion avec eux : la messe anticipée du samedi 4 juin (18h30) à Notre-Dame de l’Arc est annulée et sera remplacée par la messe de Vigile de Pentecôte (21h), à Notre-Dame de l’Arc.

Ensuite, dans une salle d’attente, on reste vigilant : est-ce mon tour ? Il ne s’agit pas de s’endormir sur le Tennis Magazine de Roland-Garros… « Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière » (Ac 1,14). Voilà l’origine des prières de neuvaine : neuf jours, entre le jeudi de l’Ascension et le dimanche de la Pentecôte, pour rester vigilants dans la prière. Chaque jour, nous invoquons un don de l’Esprit et prions l’hymne Veni Creator – Viens, Esprit Créateur, nous visiter !

Enfin, dans la salle d’attente du médecin, on s’apprête à être guéris ! Les apôtres, les femmes et Marie étaient réunis pour fêter la Pentecôte juive, fête du renouvellement de l’Alliance (Ac 2,1). Nous-aussi, présentons nos vulnérabilités de cœur et préparons-nous à être renouvelés par le véritable remède, la charité toute-puissante de Dieu. Tellement puissant qu’Il nous rend capable de participer à notre propre guérison et à celle de nos frères et sœurs, en nous donnant d’aimer !

P. Louis-Marie

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