Reflets de l’Arc n°482
Accompagner les familles en deuil
Au lendemain de la fête de la Toussaint, les chrétiens prient pour leurs défunts.
Lors de la disparition d’un être cher, nombre de familles se rapprochent de leur paroisse pour organiser des obsèques chrétiennes.
L’accueil de la famille en paroisse nous permet de faire connaissance et de préparer une belle célébration. C’est pour nous un moment émouvant d’écoute et d’empathie.
Nous pensons à la rencontre avec cette famille chrétienne, qui a d’abord évoqué avec nous la foi du défunt, sa vie avec ses proches et dans son quartier. Elle a ensuite choisi les textes bibliques et leurs lecteurs et préparé la prière universelle. Au moment de nous séparer nous nous sommes confiés au Seigneur dans une prière commune.
La demande de la famille peut parfois aller au-delà de la célébration. Ainsi, lors de la préparation d’un temps de prière au crématorium, la demande d’aide de cette grand-mère pour sa petite fille, jeune adulte, qui souhaitait être baptisée.
A la fin de la cérémonie, la grand-mère est venue remercier, réconfortée par la réponse apportée.
Nous vivons vraiment de belles choses au cours des célébrations. Une petite fille improvisant un commentaire plein de profondeur spirituelle en lien avec la vie de sa grand-mère et la lecture qu’elle venait de faire. Presque systématiquement 1 ou 2 personnes voire plus, après la célébration, reviennent dans l’église mettre une bougie à la chapelle de la Vierge ou prier ou échanger avec le prêtre. Un fils annonçant au prêtre avant la célébration qu’il resterait dehors et finalement au bout de cinq minutes est rentré dans l’église pour se mettre au 1er rang à côté de son épouse. Un petit fils adolescent restant dans l’église après la célébration pour prier et échanger avec le prêtre. Des remerciements tout simples, un sourire malgré la peine et la tristesse.
Nous sommes à chaque fois touchés par tous ces signes venant du Seigneur et nous confortant dans notre service parfois difficile mais plein d’espérance.
C’est le mystère Pascal du Christ, mort et ressuscité, que l’assemblée célèbre lors des funérailles. Le cierge pascal présent à l’autel est là pour nous le rappeler. C’est la lumière de la résurrection qu’il transmet aux baptisés. Par son baptême, le défunt est devenu membre du corps du Christ ; il est entré dans cette vie éternelle dans l’attente de la résurrection des morts comme nous l’a promis notre Seigneur.
Jean-Pierre Blanc et Bruno Descotes-Genon
Service d’accompagnement des funérailles