Reflets de l’Arc n°492
« Allez à Joseph et faites ce qu’il vous dira ». (Gn 41,55)
Cette parole désignant Joseph fils de Jacob, L’Église l’applique, à combien plus forte raison, à l’époux de Marie ! Le patriarche Joseph, averti par Dieu, avait mis de côté d’immenses réserves de blé qu’il distribua au temps de la famine. Joseph de Nazareth, quant à lui, a « mis de côté », a « gardé », Celui qui allait nourrir le monde entier du Pain venu d’en-haut.
De Joseph ne nous est connue qu’une seule parole : « Jésus », le nom qu’il donne à l’Enfant sur l’indication de l’ange. Écho de cette voix du Père qui à deux reprises, au baptême et à la transfiguration, indiquera le « Fils Bien-Aimé » comme son unique Parole.
Joseph a exercé une paternité cachée, effacée même ; pourtant sûre, sage, pleine de discernement, comme un solide appui pour l’humanité du jeune Jésus. Une paternité bien concrète, qui veille sur la vie de l’Enfant et sa Mère, toujours à l’écoute de Dieu qui lui parle comme dans une « voix de fin silence »…
« Allez à Joseph ». Pourquoi ne pas lui présenter nos demandes bien concrètes ? trouver un travail, un logement, lui confier nos familles, nos missions… Il répond toujours. Et s’il ne le fait pas, c’est sans doute que cette demande n’est pas ajustée. Il garde au ciel le sûr discernement de ce qui plaît à Dieu, sans jamais s’en écarter. Il peut nous aider à « renouveler notre façon de penser, pour savoir discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plait, ce qui est parfait. » (Rm 12,2)
Père Jean-Benoît de Beauchêne