Reflets de l’Arc n°499

Histoire de Cotignac

A quelques jours du pèlerinage des hommes à Cotignac, et pour peut-être convaincre les quelques indécis qui hésitent encore à venir marcher, revenons sur cette belle histoire de l’église en Provence, qui s’étale sur plusieurs siècles, en quatre actes.

Acte 1 : les apparitions de Marie à Jean de la Baume les 10 et 11 Août 1519. Accompagnée de Ste Catherine de Sienne, St Michel Archange et de St Bernard de Clairvaux, la sainte Vierge Marie, en délégation, à cet homme bûcheron de son état, et qui termine tout juste sa prière : « Je suis la Vierge Marie. Allez dire au clergé et aux consuls de Cotignac de me bâtir ici même une église, sous le vocable de Notre-Dame de Grâces ; et qu’on y vienne en procession, pour recevoir les dons que je veux y répandre. » Aussitôt dit aussitôt fait puisque la première pierre est posée le 14 septembre qui suit. Les travaux révèleront l’existence, en ce lieu, de tombeaux de martyrs chrétiens, tombés dans l’oubli. Ce lieu deviendra bien un lieu de grâces abondantes.

Acte 2 : la saint Vierge apparaît à un frère de l’ordre des augustins déchaux, à Paris, et le mandate comme émissaire auprès de la reine de France pour lui délivrer ce message : « N’ayez pas peur, je suis la Mère de Dieu et l’enfant que vous voyez est le Dauphin que Dieu veut donner à la France. » le message s’accompagne de la vision de la basilique Notre-Dame de Grâce de Cotignac (que le frère n’avait bien sûr jamais vu auparavant) et de la consigne de faire faire publiquement trois neuvaines. La suite s’écrit avec un prénom et un chiffre : Louis XIV, ou plus précisément Louis-Dieudonné qui naîtra le 5 septembre 1638 soit 9 mois jours pour jours après le jour de l’achèvement des trois neuvaines demandées par Notre-Dame.

Acte 3 : le 7 juin 1660, un jeune berger en proie à une grave insolation sur le Mont Bessillon à Cotignac voit se dresser tout à coup devant lui un homme d’une grande stature : « Je suis Joseph, enlève-le et tu boiras ». L’homme désigne un rocher que, plus tard, plusieurs hommes ne parviendront pas à déplacer. Le jeune berger, Gaspard Ricard, soulève le rocher et trouve l’eau comme l’homme lui avait dit, étanche sa soif et se tire de la situation morbide dans laquelle il se trouvait. Quand il relève la tête, l’homme est parti. « C’est tout ; comme dans l’Évangile, saint Joseph n’est pas bavard. Rien de plus simple, de plus pauvre que cette intervention, qui est, à ma connaissance, la seule apparition de ce genre de saint Joseph dans l’histoire de l’Église, sur une terre que s’était réservée Notre-Dame ». (Mgr Barthe, évêque de Fréjus-Toulon. Lettre pastorale du 1er février 1971)

Acte 4 : le 30 juin 2023, un groupe d’hommes prend la route pour marcher au départ d’Aix-en-Provence vers Cotignac. La marche durera deux jours pleins à un rythme permettant à tous d’y participer. Deux jours pour se connecter à l’essentiel : le contact avec la création et son auteur. La marche avec des frères étant chacun l’un pour l’autre une parcelle du visage du Père, notre Père du ciel, celui qui a choisi de partager cette paternité (Eph 3, 14). La vierge Marie, St Joseph, et pourquoi pas d’autres saints vont les accompagner sur ce chemin. Sans doute, en repartant, ce groupe d’hommes sera chargé d’un message à livrer comme Jean de la Baume. Certainement, ils vont étancher une soif comme Gaspard Ricard.

Ce groupe tu peux le rejoindre !

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