Reflets de l’Arc n°505

Je crois [….] dans la communion des saints

« Je compte bien ne pas rester inactive au Ciel, mon désir est de travailler encore pour l’Église et les âmes. Mon Ciel se passera sur la terre jusqu’à la fin du monde. Oui, je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre ». Ces paroles, prononcées par Ste Thérèse de l’enfant Jésus, quoiqu’anciennes, sont d’une grande actualité. D’une part elles viennent d’être remises à l’honneur dans l’exhortation apostolique « c’est la confiance » du saint-père François d’où je les tire. D’autre part elles nous rappellent la communion des saints qui relie dans un même et seul corps mystique l’église du ciel et celle de la terre. Cette communion des saints sera particulièrement honorée lors de la solennité de la Toussaint puis la messe des fidèles défunts que nous allons bientôt célébrer.

Non seulement nous sommes liés, mais nous avons en plus la capacité de vivre la charité entre nous par-delà la mort. Les saints du ciel nous aident. Qui n’a jamais eu recours à St Antoine pour retrouver un objet perdu ou à l’un ou l’autre de nos amis du ciel ?

Mais nous pouvons, nous aussi, venir en aide aux personnes défuntes. « Je vous demande seulement de vous souvenir de moi à l’autel du Seigneur, partout où vous serez » furent les dernières paroles prononcées par Ste Monique en présence de ses deux fils. Les défunts sont, à l’image du paralytique transporté par le toit de la maison devant Jésus, dans une situation d’extrême dépendance avant d’entrer au ciel, et ils ont besoin de « porteurs » qui présentent leur vie devant le Seigneur par la prière afin d’être sauvés par lui. Comment pouvons-nous aider nos défunts ? voici quelques démarches possibles :

  1. Déposer une bougie sur sa tombe dans un beau geste de fois.
  2. Prier pour lui au moyen des prières traditionnelles de l’Eglise : chapelet, prière personnelle, louange….
  3. Faire célébrer un ou plusieurs messes à son intention.
  4. Demander pour lui une indulgence plénière. De façon habituelle, celle-ci s’obtient au moyen de quatre démarches vécus dans un esprit de foi et de conversion dans un délai raisonnable (20 jours maximum) et si possible, le plus rapproché :

-un acte de piété particulier (lecture des écritures saintes pendant une demi-heure, ou adoration du St Sacrement exposé pendant une demi-heure, ou récitation du chapelet entier et sans interruption, etc…)

– accompagné d’une confession,

–  d’une communion eucharistique et

– d’une prière pour les intentions du Pape (en récitant le « Notre Père » et le « je vous salue Marie » par exemple).

« Ceux qui sont au purgatoire, bien que supérieurs à nous par leur impeccabilité, sont en état d’infériorité si l’on considère les peines qu’ils souffrent. A ce point de vue, ils ne sont pas en état de prier, mais plutôt que l’on prie pour eux » (St Thomas d’Aquin).

Père Luc Chesnel

NDArc – 20231026_Reflets 505