Reflets de l’Arc n°513

Le combat spirituel

« Accorde-nous, Seigneur, de savoir commencer saintement, par une journée de jeûne, notre entraînement au combat spirituel : que nos privations nous rendent plus forts pour lutter contre l’esprit du mal ». C’est par ces mots que nous nous sommes adressés à Dieu au moment de commencer le temps du carême, le mercredi des cendres, au moment de l’oraison introduisant la célébration de l’imposition des cendres. Un combat spirituel. Le mot est fort. Il nous renvoie à l’enjeu qui traverse cette période de carême qui est un enjeu vital. Une question de vie ou de mort. Il s’agit en effet de nous préparer à entrer ou demeurer dans la vie nouvelle inaugurée par Jésus-Christ au terme de sa vie terrestre. S’il y a un combat, il y a aussi un champ de bataille : ce sont toutes nos relations. Relations aux autres, relation à Dieu, relation à nous-mêmes. Chacune d’entre elles est le théâtre d’une lutte où un adversaire veut diviser et isoler, et où des alliés nous viennent en aide pour unir, restaurer ou conforter la communion. Le jeûne participe à revitaliser notre relation à nous même. Le partage nourrit et fortifie notre relation aux autres. La prière nous rappelle que Dieu demeure en nous et nous en lui. Courage frères et sœurs, « les yeux fixés sur Jésus-Christ entrons dans le combat de Dieu » (antienne de carême du psaume invitatoire des laudes).

Père Luc Chesnel

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