Homélies de la période de pandémie…

Homélie du 7ème dimanche de Pâques – 24 mai 2020

Jn  17, 1-11

Ce passage d’évangile se situe juste avant la Passion du Christ : Il nous introduit dans l’intimité de la prière de Jésus à son Père, comme s’il faisait le bilan de sa mission parmi nous.
Car, après l’ascension, c’est-à-dire le départ de Jésus vers le Père, la relation de l’humanité avec son Dieu devra prendre une autre forme.
Ainsi, la liturgie propose ce texte comme introduction à la célébration de Pentecôte de dimanche prochain quand l’Esprit-Saint se manifestera aux apôtres, suivant la promesse de Jésus : « je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu’il soit avec vous à jamais »

Jésus nous parle, tout d’abord, de la Gloire de Dieu :  Qu’est-ce à dire ?
La gloire de Dieu est d’être ‘CELUI qui EST’, c’est-à-dire la source de l’Amour qui donne et se donne et devient ainsi l’origine de toute vie. Ainsi ‘glorifier’ le Père, c’est faire reconnaître sa puissance d’amour aux hommes.

Cet Amour engendre le Fils, de toute éternité, en se donnant totalement à lui, en ne retenant rien en propre : « Aimer, c’est tout donner et se donner soi-même » comme le discerne sainte Thérèse.  Ainsi, Jésus peut nous dire : ‘qui me voit, voit le Père’ car il est engendré éternellement  par l’absolu de l’Amour qui est le Père.
Jésus est dans le Père comme son expression vivante. Et Jésus retourne au Père tout l’amour reçu de lui. De cet échange d’amour, en surabondance, entre le Père et le Fils, jaillit l’Esprit-Saint qui nous est donné.

Et Jésus accueille les dons du Père : Le Père a donné pouvoir au Fils – il a donné la gloire au fils, – il lui a donné les croyants –  il a donné les Paroles au Fils.
Jésus nous apprend qu’aimer, c’est aussi se recevoir du Père avec humilité pour tout redonner aux hommes par le témoignage aux disciples. En Jésus, les disciples sont témoins de l’intimité entre Dieu et l’homme : il est en même temps, Dieu parmi les hommes et l’homme tourné vers Dieu.

Et Jésus intercède pour donner la vie éternelle à tous ceux que le Père lui a donnés. C’est par son anéantissement jusqu’à la mort sur la Croix, qu’il recrée l’humanité et  nous ouvre un chemin d’ascension  vers la Divinité.

Pour nous, aujourd’hui, c’est grâce à l’Eglise que nous reconnaissons le Père comme le seul vrai Dieu  et celui qu’il a envoyé : Jésus-Christ.
Tel est  donc, de toute éternité, le dessein du Père : être uni au Fils dans l’amour trinitaire et d’être unis par lui aux hommes : « Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un » ( ‘Jn 17, 22)

Réalisons-nous réellement que nous sommes appelés à être participant à la Communion trinitaire ? Le vœu de Jésus est alors que nous restions unis, les uns aux autres sous l’onction de l’Esprit. C’est l’Esprit Saint qui fait la communion au même pain eucharistique : c’est bien ce que nous voulons quand le prêtre dit, pour nous, dans la troisième prière eucharistique :
« Regarde Seigneur le sacrifice de ton église et daigne y reconnaître celui de ton Fils qui nous a rétablis dans ton Alliance ; Quand nous serons nourris de son corps et de son sang et remplis de l’Esprit-Saint accordes nous d’être un seul corps et un seul esprit dans le Christ »

Saint Iréné résume notre foi en affirmant simplement :
«  Dieu s’est fait homme pour que l’homme se fasse Dieu . »

Gérard Dunand/diacre

 

Homélie du 6eme dimanche de Pâques – 17 mai 2020

Jn14,15-21 « Je ne vous laisserai pas orphelins »

Ce passage d’Evangile se situe juste entre le lavement des pieds et la Passion du Christ.

Jésus, qui a passé environ deux ans avec ses apôtres qui ont tout quitté pour le suivre, leur fait ses adieux.

Il désire les préparer au drame que va être pour eux sa mort sur la croix. Pour qu’ils ne restent pas sur un échec apparent, il veut leur apprendre à vivre sans sa présence physique à leurs côtés, à vivre une certaine absence ou plutôt une autre forme de présence, puisque ressuscité, il leur fera le don de l’Esprit.

Nous avons tous ressenti le poids de l’absence au moment de la mort d’un être aimé. Plus cette personne était proche, plus le sentiment d’absence et de solitude est grand.

Les apôtres sont déroutés ; se rendant compte de leur angoisse, le Christ les rassure en leur disant qu’ils ne seront pas seuls ; Il leur enverra son Esprit.

« Je ne vous laisserai pas orphelins ». Jésus nous le redit encore aujourd’hui, il ne nous a pas abandonnés. Cet Esprit, nous l’avons reçu le jour de notre baptême ; il est toujours en nous et il nous accompagne.

Mais ce n’est pas toujours facile de tenir le cap. Il nous faut parfois une sacrée dose de patience et de courage pour résister aux tentations et Jésus Lui-même l’a bien compris. Il sait que nous risquons d’être pris par les soucis de la vie ou subir toutes sortes d’influences, au point que nous en oublions que les autres existent et nous nous enfermons dans notre petit monde.

C’est pour cela que Jésus, comme aux apôtres, nous promet son Esprit Saint, cet Esprit qu’ils recevront le jour de Pentecôte et qui va les pousser à proclamer l’Amour de Dieu pour les hommes aux extrémités de la terre

« Je viens vers vous ». A travers cette parole simple, Jésus se tourne vers nous ; Il nous invite à éprouver la présence du Saint Esprit dans notre cœur. Exerçons-nous à découvrir sa présence en nos vies. Car l’Esprit Saint est appelé à nous assister pour nous aider à surmonter les obstacles ; il est nôtre   consolateur, il nous éclaire et nous guide. Il nous aide à comprendre son message, comprendre ce commandement d’Amour que le Christ nous a laissé : « Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ».

Que l’Esprit que nous recevrons à nouveau le jour de Pentecôte, nous aide à construire au jour le jour un monde meilleur !

Emile, diacre de l‘unité pastorale Châteaurenard, Noves, Eyragues


Homélie du 5eme dimanche de Pâques – 10 mai 2020

 Je suis le chemin… On est devant un déconfinement avec beaucoup d’attente et de doutes.  Mais l’évangile d’aujourd’hui nous monte un message d’espérance « je suis le chemin  »Jésus leur dit : «Ne soyez pas bouleversés, vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Je suis le chemin»… c’est un chemin de vie. L’amour peut transfigurer la vie, l’amour peut aussi transfigurer la mort.C’est à nous que Jésus adresse cette parole et ces trois mots sont pour nous aussi un message d’espérance.

Oui, nous pouvons risquer notre existence derrière Jésus, dans la recherche quotidienne et obstinée de l’amour. Affection, tendresse, dévouement à nos proches, attention aux plus petits, combat pour la justice, lutte pour le partage des biens. C’est le bon chemin, un chemin de vie, le chemin de la vie éternelle.

Mais, attention, pas d’erreur, la vie éternelle n’est pas mise en réserve dans un ciel à venir, dans un au-delà lointain. La vie éternelle n’est pas une vie qui ne commencerait qu’après la mort. C’est aujourd’hui, c’est maintenant qu’il faut suivre le Christ, vivre de sa vie, s’accrocher à ses pas. C’est maintenant qu’il faut bâtir, édifier comme une esquisse, un avant-goût du royaume à venir. La vie éternelle, c’est notre vie d’ici-bas, vécue dans l’amour, sur les traces de Jésus, notre vie d’ici-bas gardée, « sauvegardée » comme on dit en informatique, sauvée pour l’éternité. C’est notre façon d’aimer ici-bas, aujourd’hui qui sera agrandie, accomplie. Jésus est le chemin qui conduit vers le Père.

Accueillons ce message d’espérance sur les lèvres de ceux et celles qui l’ont si bien compris. * * * C’est aussi un message plein d’exigences. Et d’abord, si c’est un chemin, on n’a pas trop de toute sa vie pour le parcourir. Savez-vous, d’ailleurs, comment on appelait les disciples de Jésus au tout début, avant qu’on ne leur donne le nom de chrétiens ? On les appelait les «adeptes de la voie». Eh bien ! si nous sommes les «adeptes de la voie», il convient de ne pas s’arrêter, il faut marcher… Nous ne sommes pas chrétiens, nous avons à le devenir !

Père André


Homélie du 4eme dimanche de Pâques – 3 mai  2020

Le peuple d’Israël est le peuple élu, celui qui a été sauvé de l’esclavage en Egypte par la puissance de Dieu,  celui qui a reçu une terre et la Loi, celui qui reconnait 

dans le psaume ‘Le Seigneur est mon berger ; je ne manque de rien’.

Cependant, Pierre l’exhorte à se convertir. Il faut se convertir à ce Dieu qui ne s’apprivoise pas par la simple observance de la Loi et par des offrandes.

II faut en effet, mettre notre foi en Celui qui  ‘porte nos péchés sur le bois de la Croix’ afin que nous puissions renaître à la vie nouvelle d’enfant de Dieu.

Et ce Jésus affirme être l’humble pasteur, le berger des brebis ; et ses brebis  connaissent sa voix et il  les appelle chacune par son  nom

Cette image du bon berger, nous la connaissons bien : Jésus est le berger et nous sommes ses brebis ; c’est-à-dire que nous sommes toute la richesse de ce berger, nous sommes le troupeau qu’il entoure de toute sa sollicitude et de tout son Amour: Alors, nous aimons nous fier à son bâton qui nous guide et nous rassure.

C’est vrai, nous connaissons la Voix de notre berger car Il est la Parole de Dieu, le Verbe fait chair ; Il est cette Parole  que nous venons de proclamer dans l’Evangile, par laquelle notre Dieu Trinitaire nous dit tout son Amour et la promesse de salut éternel qu’il nous offre.
Ce berger,  est celui qui «  de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. », (Ph 2,6) mais qui a pris chair de la Vierge Marie et il est pour nous le Chemin, la Vérité et la Vie.

 

Le berger nous dit qu’il est aussi la porte  et qu’il fait entrer toutes ses brebis par cette porte. Alors, nous comprenons que cette porte est le côté de Jésus en Croix, ouvert par la lance du centurion. Cette plaie béante laisse apparaître son Cœur débordant de Miséricorde,  d’où sort du sang et de l’eau, comme nous l’affirme avec insistance saint Jean. (Jn 19, 34-35).

L’eau  est celle de notre baptême, car « c’est dans la mort de Jésus que tous nous avons été baptisés » comme le précise saint Paul. (Rm 6,3)
Ce baptême fait de nous des enfants de Dieu et  il nous incorpore dans l’Eglise du Seigneur en nous donnant le nom que connait notre berger.
Alors le portier dont il est question, celui qui ouvre l’accès au Cœur de Jésus, c’est, bien sûr, saint Pierre car c’est à lui que Jésus donne des « clefs »  pour ouvrir la porte du Royaume des Cieux’ (Mt. 16, 19), c’est à lui que Jésus dit « tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ».

C’est à Pierre et à ses successeurs qu’est confiée l’Eglise pour faire paître les brebis du Christ. , et c’est donc l’Eglise qui ouvre les portes du Royaume en prodiguant les sacrements que le Christ nous donne à célébrer,  à commencer par le baptême.

Avec un tel  Pasteur, nul besoin de forcer notre liberté, nul besoin  de chien de garde: Nous savons que le chemin proposé ‘conduit aux sources des eaux vives’.
Il reste à nous préserver de ceux qui escaladent le mur : les faux prophètes, les escrocs, et ceux qui abusent de la candeur des brebis. ,

Par le message du Christ, nous savons que  nous ne vivons plus sous la Loi, mais sous la grâce. Il n’y a pas de loi pour nous contraindre mais seulement la grâce qui propose à notre liberté un chemin d’Amour guidé par notre Berger.
« Vous n’êtes plus sous la Loi, mais sous la grâce » nous confirme saint Paul (Rm 6, 14). Et c’est le Christ qui s’offre alors comme l’Agneau sacrificiel pour notre salut, et nous invite au festin des noces de l’Agneau.

Alors  quittons nos chemins de traverse qui ne mènent qu’à des satisfactions  passagères  pour rejoindre  avec joie le juste chemin du Christ qui  comble toutes nos aspirations, et nous entendrons  Marie  dire « faites tout ce qu’il vous dira ».

Gérard Dunand/diacre


Homélie du 3eme dimanche de Pâques – 26 avril 2020

Marcher avec le Seigneur sans se rendre compte

Deux hommes sur une route, deux  hommes qui nous ressemblent… 

 On connait le nom de l’un d’eux : Cléophas, l’autre est anonyme, vous ou moi. Ils sont en chemin. Ils laissent derrière eux ce qui semble un rêve échoué. Ils ont espéré mais la libération d’Israël n’a pas eu lieu, le prophète Jésus est mort sans résistance. C’est l’échec sur toute la ligne.

Il y aurait bien une lueur d’espoir : des femmes prétendent que Jésus est vivant. Tout ce qu’on sait, c’est que le tombeau est vide.

Ainsi en est-il de nous chaque jour. Il nous arrive parfois de nous sentir seuls, découragés, dans un monde hostile surtout en ce temps de confinement. Personne n’est à l’abri de tel moment.

Nous aussi, nous avons entendu parler de Jésus, mais nous ne Le voyons pas. Nous Le croyons parfois lointain et pourtant, invisible, il chemine avec nous, jour après jour.

L’inconnu qui a rejoint les deux disciples, ne leur montre pas ses mains ni son côté transpercé ; Il les invite à écouter une parole, déjà dite par Dieu, une parole qui annonçait l’histoire de Jésus. IL révèle le sens de ce qui s’est passé. La catéchèse de Jésus transforme le regard des disciples, la clarté entre en eux ; ils comprennent peu à peu, mais ils ne Le reconnaitront qu’au moment de la fraction du pain.

Comme les disciples, nous sommes attachés aux Ecritures, même si parfois, comme eux, nous avons tendance à les lire avec nos propres attentes.

Mais si nous faisons silence en nous-mêmes, si nous laissons tomber toutes nos idées préconçues, nous entendrons à travers ces mots, qui datent de plusieurs siècles, la parole de Dieu. Elle nous parle aujourd’hui. Le Christ nous rejoint sur notre chemin et nous Le reconnaissons à la fraction du pain à chaque Eucharistie.

Seigneur, souvent, ta façon d’agir est un mystère pour moi. Je ne comprends pas toujours le pourquoi des événements. Mais je sais que si je garde un esprit et un cœur ouverts, Tu me donnes la grâce dont j’ai besoin, au moment où j’en ai besoin.

Emile, diacre de l‘unité pastorale Châteaurenard, Noves, Eyragues


Homélie du dimanche de la miséricorde de Dieu – 19 avril 2020

« Soyez miséricordieux comme votre Père »»

  Chers amis

 nous sommes le dimanche de la miséricorde de Dieu . Cette fête de la miséricorde divine a été instituée par  saint Jean-paul ll le30 avril 2000 ,jour de la canonisation de sœur sainte Faustine ,à Rome . A cette occasion il déclara « Désormais,le deuxième dimanche de pâques,dans toute l’Église ,prendra le nom de dimanche de la divine Miséricorde .  »La Miséricorde est une action, mais une action profondément enracinée dans l’amour qu’a Dieu envers nous. Une fois que nous avons compris combien nous sommes aimés, nous ne pouvons nous empêcher de donner l’amour.

    La première manifestation de la miséricorde, de l’amour de Dieu apparaît à la création du monde et de l’Homme. Puis, dans le Jardin d’Éden, il fait preuve de Sa miséricorde, de Son pardon face au péché d’Adam et Ève. À plusieurs reprises, il montre Sa miséricorde, Sa fidélité à l’alliance faite avec le peuple élu ou en ayant de la miséricorde, de la pitié pour tous les peuples du monde, pas seulement pour les élus . La Miséricorde de Dieu dans toute Sa Grandeur est révélée dans la mort du Christ sur la Croix par laquelle Il a racheté le monde.Dans les lectures de ce jour nous la voyons à l’œuvre dans l’attitude du Christ envers les hommes qui sont les apôtres qu’il avait choisis ,mais qui l’avaient abandonné l’avant-veille .Ils l’avaient abandonné juste à moment le plus difficile ,mais Jésus, lui,n’allait pas les abandonner . Il ne se laisse pas arrêter par les portes fermées ,ni par celles du lieu où ils se tenaient ,ni celles de leurs cœur angoissés . Il ne les a pas livré à leur sort . Il leur apporte la miséricorde et la paix .

      Le Pape François  déclarait  en annonçant le Jubilé de la Miséricorde : « Personne ne peut être exclu de la miséricorde de Dieu .Nous sommes tous appelés à vivre pleinement la Miséricorde de Dieu et aussi à être miséricordieux. « Personne parmi nous ne peut dire :  Je suis saint, je suis parfait, je suis déjà sauvé . Non. », a déclaré le Pape François.  Jésus nous demande « Soyez miséricordieux comme votre Père ».Dans l’évangile Christ ressuscité déclarait « de même que le père m’a envoyé ,moi aussi,je vous envoie. »   Alors oui, comme jésus, nous sommes censés être miséricordieux envers notre prochain.

André, vicaire de l’unité pastorale Châteaurenard, Noves, Eyragues


Homélie du Vendredi Saint – 10 avril 2020

Frères et  sœurs, bien aimés du Christ.

Oui, absolument bien aimés du Christ, car seul le débordement d’Amour de notre Dieu Trinitaire autorise le sacrifice du Fils bien aimé. Seul l’Amour absolu permet la vraie liberté, la liberté jusqu’au don total de soi. C’est cet Amour de Dieu que le Christ  nous révèle par la Croix :

« Ma vie, personne ne me la prend, c’est moi qui la donne ».

Ainsi, par le sang versé, la Rédemption  nous est acquise et la création prend tout son sens car le vœu de la Sainte-Trinité est de faire Alliance  avec nous pour la vie éternelle. Dieu ne doute jamais de nous, Dieu croit en nous. Croyons-nous suffisamment que Dieu nous aime ?

Toute l’histoire sainte, depuis la délicatesse de la Création est pourtant une histoire de fiançailles. De fiançailles entre Dieu et sa créature, pour nous inviter finalement  au festin des noces de l’Agneau (Ap 19,9).Alors le Fils dira à notre Père des Cieux  « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donné »

C’est pour cela, qu’à chaque Eucharistie, L’Esprit Saint nous associe au sacrifice du Christ qui  offre son Corps et son sang :  Alors, nos cœurs  de pierre se brisent et se convertissent pour passer d’un Dieu envisagé comme tout puissant,  à un Dieu adoré comme toute puissance d’Amour

C’est donc quand nous sommes pécheurs qu’il faut surtout se tourner au plus près de Jésus : Lui qui est né dans l’insalubrité  d’une étable et meurt dans l’indignité de la Croix afin que nul ne se sente indigne de lui.

Alors nous chanterons ensemble la béatitude de l’Apocalypse :
Heureux qui lave son vêtement dans le sang  de l’Agneau,
il  aura droit au fruit  de l’arbre de la Vie
il franchira les portes de la Cité de Dieu.

Gérard Dunand/diacre


Homélie du Dimanche des Rameaux – 5 avril 2020

Sauve –nous !

Frères et sœurs, nous voici entrés dans la Semaine Sainte avec la fête des Rameaux ! A cause de la pandémie, nous la célébrerons d’une autre manière, mais chacun, chacune, en union avec tous les Chrétiens et avec la foule qui marchait devant Jésus. Nous pourrons crier : « Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !» Comme la foule qui coupait des branches aux arbres, mettons un rameau dans nos maisons qui aura une signification spéciale cette année avec la pandémie et en union avec tous nos frères qui souffrent et décèdent et avec tous ceux, et celles qui combattent de toutes leurs forces cette pandémie.

Foule, fête, louange, bénédiction, paix : c’est un climat de joie que l’on devrait respirer. Jésus a réveillé dans le cœur tant d’espérances surtout chez les gens humbles, simples, pauvres, oubliés, ceux qui ne comptent pas aux yeux du monde. Lui a su comprendre les misères humaines, Il a montré le visage de la miséricorde de Dieu, Il s’est abaissé pour nous guérir.

C’est Jésus qui vit avec nous, qui traverse avec nous nos maladies, nos faiblesses mais aussi nos joies. Il se présente à nous comme le seul qui peut nous délivrer de tous nos replis sur nous, de nos fragilités, de nos refus de nous ouvrir à son Esprit d’amour.

Nous allons vivre cette semaine sainte en communion avec tous les chrétiens du monde entier .Nous suivrons Jésus sur le chemin du Calvaire. Sa mort, le vendredi saint, n’est pas un point final. Il est ressuscité !

André, vicaire de l’unité pastorale Châteaurenard, Noves, Eyragues


Homélie du dimanche 29 mars 2020

Frères et  sœurs,

En ces temps difficiles où le doute, la peur peuvent faire partie de notre quotidien, comme Marthe, crions-nous : « Seigneur, si tu avais été ici… » et la maladie serait vaincue ? Pourtant, aujourd’hui, comme hier, Jésus est présent dans nos vies.

Regardons la foi de Marthe : « elle espère contre toute espérance».Elle garde l’espoir car elle croit en Jésus Christ.  La foi, c’est cela : la ferme conviction qu’il existe une réalité invisible, objet de notre espérance.

Jésus se tient à la porte de notre cœur, et il frappe. Jamais il ne s’impose, il nous prépare un chemin de vie, il nous demande, comme à Marthe : « crois-tu cela ? » Jésus attend une réponse, en ces temps particuliers où notre foi peut être mise à l’épreuve.

Frères et sœurs, vivons dans la joie que chaque jour est un cadeau de Dieu qu’il faut recevoir avec gratitude et vivre pleinement sans se laisser angoisser par les incertitudes de l’avenir.

Vivons vraiment dans l’amitié du Christ sachant, comme Marthe, lui dire ce que l’on a sur le cœur, mais sachant aussi lui faire pleinement confiance en tout et pour tout.

Emile, diacre de l’unité pastorale Châteaurenard, Noves, Eyragues