Méditation du 3eme dimanche de Pâques – 26 avril 2020

Marcher avec le Seigneur sans se rendre compte

Deux hommes sur une route, deux hommes qui nous ressemblent…

 On connait le nom de l’un d’eux : Cléophas, l’autre est anonyme, vous ou moi. Ils sont en chemin. Ils laissent derrière eux ce qui semble un rêve échoué. Ils ont espéré mais la libération d’Israël n’a pas eu lieu, le prophète Jésus est mort sans résistance. C’est l’échec sur toute la ligne.

Il y aurait bien une lueur d’espoir : des femmes prétendent que Jésus est vivant. Tout ce qu’on sait, c’est que le tombeau est vide.

Ainsi en est-il de nous chaque jour. Il nous arrive parfois de nous sentir seuls, découragés, dans un monde hostile surtout en ce temps de confinement. Personne n’est à l’abri de tel moment.

Nous aussi, nous avons entendu parler de Jésus, mais nous ne Le voyons pas. Nous Le croyons parfois lointain et pourtant, invisible, il chemine avec nous, jour après jour.

L’inconnu qui a rejoint les deux disciples, ne leur montre pas ses mains ni son côté transpercé ; Il les invite à écouter une parole, déjà dite par Dieu, une parole qui annonçait l’histoire de Jésus. IL révèle le sens de ce qui s’est passé. La catéchèse de Jésus transforme le regard des disciples, la clarté entre en eux ; ils comprennent peu à peu, mais ils ne Le reconnaitront qu’au moment de la fraction du pain.

Comme les disciples, nous sommes attachés aux Ecritures, même si parfois, comme eux, nous avons tendance à les lire avec nos propres attentes.

Mais si nous faisons silence en nous-mêmes, si nous laissons tomber toutes nos idées préconçues, nous entendrons à travers ces mots, qui datent de plusieurs siècles, la parole de Dieu. Elle nous parle aujourd’hui. Le Christ nous rejoint sur notre chemin et nous Le reconnaissons à la fraction du pain à chaque Eucharistie.

Seigneur, souvent, ta façon d’agir est un mystère pour moi. Je ne comprends pas toujours le pourquoi des événements. Mais je sais que si je garde un esprit et un cœur ouverts, Tu me donnes la grâce dont j’ai besoin, au moment où j’en ai besoin.

Emile, diacre de l‘unité pastorale Châteaurenard, Noves, Eyragues